À l’image de Penny Dreadful et Stranger Things, deux créations qui affichaient clairement leurs inspirations, The Magicians est une œuvre dérivative de par son matériel d’origine, la trilogie de Lev Grossman, qui avait en partie pour but d’examiner, de revisiter et de subvertir les éléments propres aux genres de la fantasy.
On retrouve alors bien logiquement tout cela à l’écran dans l’adaptation de Syfy qui peut également délivrer des références visuelles. Voici donc un petit guide rapide des principales œuvres qui ont inspiré The Magicians qui devrait faire prochainement son retour pour une saison 2.
Cela représente plus de 12 livres, car ce sont pour beaucoup des séries mais il était plus simple de compter un cycle comme un seul et unique titre. Notons au passage que beaucoup ont déjà été adaptés sous la forme de séries ou de films.
Le Monde de Brakebills
Autant commencer par l’évidence, avec le fait que The Magicians a été présentée comme une sorte de Harry Potter pour adulte. On ne présente plus l’œuvre de J.K. Rowling qui est donc une inspiration évidente avant tout pour la partie scolaire.
On peut également ajouter l’influence du Sorcier de Terremer d’Ursula Le Guin qui retrace l’éducation d’un sorcier avec quelques chapitres prenant place sur une île avec une école de magie.
L’influence de Jonathan Strange and Mr. Norrell est également visible dans un traitement plus pédagogique de la magie ou encore sur les effets qu’elle peut avoir sur une personne – le livre ou la série offrant une confrontation entre deux magiciens avec des idées différentes sur la pratique et le rôle de la magie.
Avant de s’éloigner de Brakebills, si on peut dire, signalons le fait que l’école n’est en réalité pas comme Hogwarts mais comme Oxford dans les années 20 – trouvant sa source dans Brideshead Revisited. Le roman d’Evelyn Waugh y prend place au début, dans un contexte quelque peu idéalisé avant que les personnages n’en sortent et soient rattrapés par la noirceur de l’existence.
L’univers de Fillory
Harry Potter est à Brakebills ce que Le Monde de Narnia à Fillory. L’œuvre de C.S. Lewis qui comprend 7 tomes, relate les aventures d’enfants qui jouent un rôle dans l’histoire du royaume de Narnia, où la magie existe, les animaux parlent et se joue un combat entre le bien et le mal.
Dans un registre similaire, il est difficile de passer outre deux autres classiques de la littérature de fantasy qui n’ont eu de cesse d’inspirer : Alice au Pays des Merveilles de Lewis Carroll et pour une aventure plus américaine, la série Oz de L. Frank Baum. On peut également s’intéresser à Le Royaume fantôme de Norton Juster.
Mais aussi
Au fil de la série, Lev Grossman aura par ailleurs emprunté divers éléments à d’autres œuvres majeurs, pouvant parfois n’être qu’un simple nom de personnage ou alors un procédé narratif plus explicite. L’auteur s’est donc basé sur G.R.R Martin avec Game of Thrones dans sa manière d’être capable d’éliminer ses personnages, alors qu’il s’est tourné vers American Gods (bientôt une série) pour le mélange entre l’Angleterre et l’Amérique.
La transformation des magiciens en oie est un hommage explicite à la transformation de Wart dans L’Épée dans la pierre – qui appartient au cycle La Quête du Roi Arthur de T.H. White.
On peut compléter ces lectures avec les romans de fantasy de Larry Niven (la série Warlock) qui a joué son rôle dans le développement du système magique de The Magicians ou encore le Cycle des Princes d’Ambre de Roger Zelazny.
Et vous, quelles(s) oeuvres de fantasy (ou non) conseilleriez-vous pour prolonger la magie The Magicians ?
