Contrairement à ABC ou CBS qui propose des comédies au style assez distinctif, il est assez difficile de caractériser les sitcoms de FOX. Ainsi, quand The Mick — qui arrive donc en France sous le titre trompeur de Very Bad Nanny — a fait ses débuts, il y avait de quoi être méfiant.
Il faut dire que la série de John et Dave Chernin s’annonçait comme étant inutilement trash dans son humour qui devait pourtant servir à élever un concept relativement éculé. Après tout, sur papier, The Mick n’est qu’une relecture d’Uncle Buck et le film de John Hughes vient justement d’avoir le droit à une nouvelle adaptation en série qui n’était pas inspirée. Pas de quoi mettre en confiance donc.
Malgré tout, il n’a pas fallu longtemps pour que la « Very Bad Nanny » fasse ses preuves et donne 3 bonnes raisons de continuer :
1. Une histoire familière avec un bon twist
The Mick nous parle donc de Mackenzie « Mickey » Molng (Kaitlin Olson), une petite arnaqueuse toujours à l’affut d’un nouveau coup, qui est forcée de s’occuper des trois enfants (Sabrina, Chip et Ben) de sa sœur milliardaire qui, avec son mari, est partie en cavale pour échapper au fisc.
Mickey se retrouve à vivre dans l’opulence et c’est un véritable choc culturel et économique qui se passe. Entre les trois enfants pourris et gâtés qui n’ont aucun respect pour elle et qui pensent que l’argent peut résoudre tous leurs problèmes et le fait que Mickey a déjà du mal à s’occuper d’elle-même, ils ne partent pas sur des bases solides.
La série utilise alors cette conjoncture pour offrir une critique délirante du 1% en employant le plus improbable angle d’approche, car Mickey est juste intenable.
2. Une série qui a du cœur
Malgré cela, cette famille recomposée et hautement dysfonctionnelle dont les membres arrivent à peine à montrer du respect les uns pour les autres va réussir à s’unir dans les situations les plus improbables. Il ne faut pas longtemps pour commencer à percevoir un attachement réel caché derrière les insultes entre les enfants et leur tante qui devient de plus en plus protectrice malgré elle.
The Mick est ainsi avant tout une sitcom familiale et n’essaie pas de le renier, même si elle détourne légèrement les codes du genre. Après tout, il faut au moins Mickey, la « gouvernante » Alba (Carla Jimenez) et ce loser de Jimmy (Scott MacArthur) — accessoirement compagnon de Mickey — pour réussir à composer un semblant de figure parentale. À eux trois, ils arrivent à peu près à faire l’affaire, même s’ils n’hésitent pas à prendre des raccourcis pour obtenir ce qu’ils veulent sans trop se fatiguer. L’important est qu’ils aiment les trois monstres.
3. Des enfants intenables
C’est peut-être Mickey qui est « responsable », mais la superficielle Sabrina (Sofia Black-D’Elia), l’arrogant Chip (Thomas Barbusca) et le psychopathe en devenir Ben (Jack Stanton) font ce qu’ils veulent et ils ont souvent besoin de leur tante pour se sortir de leurs problèmes.
The Mick fonctionne en grande partie parce que ces trois-là ne tirent pas le show vers le bas. Au contraire, ils élèvent — chacun à sa façon — l’humour de la série.
La Very Bad Nanny de The Mick ne fait pas des miracles et ne risque pas de livrer un modèle à suivre pour être une bonne mère de substitution, mais elle sait faire rire et elles n’est pas la seule. Si la série a trouvé du succès, c’est bien grâce à cela, car il n’y a rien de mieux pour une sitcom de délivrer de l’humour qui fonctionne vraiment.
La diffusion de The Mick débute donc ce vendredi 10 novembre sur 6Ter à partir de 21h.