Comme le veut la tradition, avec la fin de la saison estivale arrive un petit classement des séries qu’il fallait regarder cet été. La sélection ne fut pas nécessairement évidente cette année pour des raisons qualitatives avant tout, pas quantitatives, car il y avait ce qu’il fallait pour s’occuper durant les grandes chaleurs.
1/ The Bridge (saison 1)
Le remake n’est pas forcément toujours bien géré par les chaines américaines, mais celui de The Bridge et bien là pour prouver qu’il ne faudrait pas faire une généralité de cette triste constatation. La nouveauté de FX a rapidement prouvé qu’elle pouvait totalement se réapproprier l’histoire de Bron/Broen avec sa chasse au tueur en série et lui offrir une nouvelle dynamique en plus d’une conjoncture riche. Par contre, on peut regretter que cette version US ait diminué fortement le discours politique de l’originale, même si celui-ci était un peu trop consensuel.
2/ Southcliffe (mini)
Cet été ne fut pas réellement enthousiasmant du côté de la télévision britannique, mais Southcliffe sort tout de même un peu du lot. Par le scénariste de Red Riding et le réalisateur américain du film Martha Marcy May Marlene
, cette mini-série n’est vraiment pas à ranger du côté des drames légers, c’est tout le contraire. On plonge dans une communauté en état de choc après qu’un homme ait décidé de tirer un peu au hasard sur ceux qu’ils croisent. La construction non-linéaire offre un mélange intrigant de perspectives et étaye un propos qui n’est pas forcément le plus original qui soit, mais qui est loin d’être dénué de pertinence. C’est le genre de drama qui est un peu exigeant avec le spectateur, mais qui ne laisse clairement pas indifférent.
3/ The Killing (saison 3)
Cet été, The Killing a su renaitre de ses cendres sur AMC pour délivrer une saison 3 aussi intrigante que palpitante. Linden et Holder refont de nouveau équipe pour retrouver un tueur en série qui s’en prend à de jeunes filles vivant dans la rue. La showrunner Veena Sud évite alors bien des écueils, ne se perdant pas dans des fausses pistes policières pour y privilégier le développement de ses personnages et donner vie à un environnement social aussi palpable que touchant. Entre la rue, le milieu carcéral et l’enquête policière, on obtient une troisième saison qui a dépassé les attentes. (par Carole)
4/ Orange Is The New Black (Saison 1)
Dernière production originale proposée par Netflix qui nous vient de la créatrice de Weeds, Orange Is The New Black est une série relationnelle qui distille une ambiance étrangement chaleureuse pour un show nous entrainant dans la vie de femmes se trouvant en prison. Il faut dire que la violence est quelques fois racontée, mais rarement montrée. Ce ne sont que des tranches de vie et celles-ci contiennent le plus souvent une dose d’optimisme, aussi minime soit-elle, qui trouve toujours son chemin dans les problèmes des unes et des autres. Le côté critique social est en plus très léger, ce qui est adapté pour ceux qui veulent que leurs séries d’été les divertissent sans trop pousser sur la réflexion. Lire le bilan.
5/ The Fosters (Saison 1, Partie 1)
Nouvelle création de Peter Paige et Bradley Bredeweg pour la chaine ABC Family, The Fosters nous entraine dans le quotidien d’une famille homoparentale dont l’équilibre se retrouve perturbé à l’arrivée d’une adolescente rebelle dans le foyer. Composée de 10 épisodes, cette première partie de saison se montre parfois un peu trop gentillette mais parvient rapidement à rendre cette famille attachante et à développer un propos intéressant qui donne envie d’en voir plus. (par Cyril)