Les séries policières et les séries judiciaires englobent une bonne partie des productions TV, et ce, depuis très longtemps. Cela dit, il s’agit ici de termes français qui regroupent un certain nombre de sous-genres traditionnellement réunis sous le titre : Crime Drama.
Les séries policières
Ce que l’on assimile à la série policière est le plus souvent le Police Procedural qui nous raconte le travail de policiers qui mènent l’enquête pour résoudre des crimes. Comme pratiquement tous les genres, il faut se diriger vers la littérature pour en trouver les origines, mais comme nous sommes dans le domaine de la série télévisée, c’est vers la radio qu’il faut se tourner. Le premier Police Procedural américain à retenir est la célèbre Dragnet qui est née à la radio en 1949 avant d’arriver, comme d’autres shows radiophoniques à l’époque, sur le petit écran peu de temps après. En 1951 pour être précis. Bien que critiquée à cause de son manichéisme, Dragnet posa les bases du genre pour les décennies qui suivirent – du jargon aux problèmes légaux. Il faudra attendre 1981 avec Hill Street Blues pour avoir une véritable révolution dans le Police Procedural. En attendant, Columbo, The Untouchables, Kojak, The Streets of San Francisco ou encore Police Story se sont imposées comme étant des références. Après, on notera NYPD Blue, Homicide: Life on the Street, CSI et The Shield comme étant les plus influentes dans les années qui suivirent.
En plus du Police Procedural, la série policière comme on l’entend chez nous, englobe également le P.I. Show qui suit donc les enquêtes d’un détective privé à la Magnum, P.I., ou assimilés, pourrait-on dire, comme Murder, She Wrote.
Les séries judiciaires
Également connue sous le nom Legal Drama, la série judiciaire suit simplement la vie professionnelle d’un ou de plusieurs avocats. Il existe quand même deux sous-genres bien définis : courtroom drama et legal thriller. Le premier se concentrant sur la partie procès, tandis que la seconde exploite le métier d’avocat pour développer du suspense hors de la salle de procès – pour faire simple.
La première série judiciaire notable est The Defenders qui dura de 1961 à 1965 sur CBS. Elle suivait un père et son fils, Lawrence et Kenneth Preston, qui étaient avocats pour la défense. Ils étaient spécialisés dans les affaires complexes et étaient instrumentalisés par les scénaristes pour parler de la loi. Le but étant d’aborder des sujets délicats et d’offrir un débat, plus que de résoudre l’affaire de la semaine. De ce fait, la controverse n’était jamais très loin. Cela dit, l’influence de The Defenders est encore présente sur nos écrans. Perry Mason, Matlock, L.A. Law, The Practice, Murder One et aujourd’hui The Good Wife, sont les plus connues du genre.
Le cas Law & Order
Créée en 1990, Law & Order est la fusion parfaite entre la série policière et la série judiciaire, offrant approximativement une moitié d’épisode à chacun, donnant ainsi la possibilité de suivre les deux corps de la justice américaine. Il y a ceux qui arrêtent les criminels et ceux qui s’occupent de prouver leur culpabilité pour faire appliquer la loi. Law & Order dura 20 ans, devenant le second drama le plus long de l’histoire de la télévision américaine avec Gunsmoke.
Et la comédie
Que ce soit pour la série policière ou pour la série judiciaire, on trouve des nombreux représentants dans le genre comédie. On notera comme exemples Ally McBeal et Night Court pour le côté judiciaire, Barney Miller et pour le côté policier.