Après qu’Annie ait disparu, Mitchell va aller loin pour la ramener et découvrira que son destin est lié à un loup-garou. Quand George et Nina vont se retrouver dans une situation délicate, ils vont tomber sur McNair et son fils, deux loups-garous qui chassent les vampires et qui pourraient les aider.
Après que la société de production de la série ait déménagé, le show a suivi et ainsi, l’action de Being Human se déplace de Bristol à l’île de Barry au Pays de Galles. Un changement qui a été préparé avec la fin de la seconde saison et qui va être exploité dans la troisième.
Cette nouvelle saison va énormément se reposer sur les évènements qui ont conclu la précédente. La disparition d’Annie trouvera certes sans tarder un dénouement, mais ça ne sera pas la même chose pour le massacre perpétré par Mitchell et Daisy qui deviendra le moteur de la principale storyline, du moins, dans la seconde moitié de la saison.
La reprise va donc se faire de façon à rapidement installer les nouveaux décors. La différence première qui va être véritablement bénéfique pour la série est le fait que George et Nina forment désormais un couple solide et heureux. On laisse en arrière toutes les complaintes sur leur nature de loups-garous afin de leur permettre d’aller de l’avant. Le duo fonctionne mieux que jamais et, même quand les premiers problèmes arriveront, ils les gèreront sans avoir besoin de renouer avec leurs vieilles routines qui, justement, commençaient à être dépassées.
La mythologie entourant les loups-garous va alors faire un léger pas en avant, aidée, entre autres, par l’introduction de deux nouveaux personnages, Anthony MacNair et son fils Thomas. Sauvages et charismatiques, ils vont apporter une nouvelle saveur au show et nous dévoiler un angle inédit de la relation loup-garou/vampire qui mettra bien en avant les conflits entre les deux races, et ce, plus explicitement que ce qui a pu être fait jusqu’à maintenant.
Mais si les MacNair trouvent une place importante dans cette saison, ce sont les vampires qui vont une fois de plus finir par reprendre le dessus. Il faut dire que le retour d’Herrick – ressuscité à la fin de la saison 2 – va pousser un Mitchell de plus en plus paranoïaque à prendre des risques non calculés dont les conséquences seront inattendues. Dans sa dernière ligne droite, la saison va alors jouer plus qu’auparavant avec ce qui accompagne l’humanité et le fait que Mitchell veut devenir humain, mais que sa nature et le monde dans lequel il a évolué jusqu’à aujourd’hui ne lui offrent pas beaucoup d’options pour y arriver.
À cela, il faut ajouter un nouvel élément qui est l’amour du vampire pour Annie. Le fantôme n’aura pas beaucoup de matériel pour s’imposer cette saison, mais cette relation compensera en la posant dans le rôle de conscience qui va intérieurement torturer Mitchell qui ne veut pas la décevoir.
Si George et Nina ont fait la paix avec ce qu’ils sont, profitant même d’une bonne occasion pour couper les ponts proprement avec leurs anciennes vies, Mitchell, se voyant confronté avec la réalité de sa mort prochaine, va montrer une fois de plus qu’être humain demande beaucoup à ceux qui ont trop longtemps laissé leurs instincts primaires prendre le dessus.
Cela dit, l’ensemble ne possède pas une constante intonation dramatique, bien au contraire, car cette saison 3 manie à merveille les mélanges de ton, délivrant autant de suspens que d’humour. Une recette qui va permettre de jongler facilement entre les différents points de vue des protagonistes, ce qui va offrir à cette saison une narration des plus fluides qui évite les lourdeurs qui ont tendance à handicaper la série depuis son lancement.
Au final, en exploitant ses personnages et son univers au maximum de son potentiel, cette troisième saison de Being Human s’impose comme étant la plus solide et, simplement, la meilleure de la série jusqu’à maintenant.