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Skins – Everyone (6.10 – fin de saison)

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Les résultats des examens sont là et Alex organise une grosse fête pour son départ. Le futur de chacun est dans la balance, alors que Franky lutte pour affronter son passé.

Nous y voilà, la troisième génération de Skins tire sa révérence. Si chaque personnage trouve une conclusion, c’est avant tout Franky qui est mise en avant dans cet épisode. C’est logique si l’on tient compte du fait que la saison 5 s’était ouverte avec la jeune femme, et qu’aujourd’hui elle reste le personnage emblématique de cette génération.

L’évolution de l’ado se sera faite avec ses hauts et ses bas, et les scénaristes assument le parti pris qui a été le leur toute cette année. Ainsi donc, Franky est toujours obsédée par sa mère biologique sur laquelle elle fait reposer beaucoup de choses. Elle a dans l’idée qu’une fois qu’elle saura qui est sa mère et pourquoi elle l’a abandonnée, ses problèmes seront expliqués. Ce côté naïf est touchant, car Dakota Blue Richards parvient toujours aussi bien à nous émouvoir, malgré les pièges tendus par les auteurs.

En effet, ceux-ci auront attendu le dernier moment pour traiter du thème de l’adoption, et on comprend pourquoi. L’équipe créatrice n’est clairement pas à l’aise avec le sujet et certaines scènes sont d’une lourdeur assez dérangeante. Que je plains les sympathiques pères de Franky qui n’ont ici pas leur mot à dire. L’absence de leur point de vue fait que l’épisode tend trop souvent vers une idéologie du type « l’adoption c’est bien, mais les liens du sang c’est mieux ».

Tout n’est pas pour autant mauvais. La série réussit même une très bonne conclusion dans son avant-dernière scène, lorsque Franky et sa sœur promettent de se revoir. Mais quelle idée stupide d’avoir rajouté ce happy end dégoulinant de pathos et à la morale nauséabonde. C’est une fin décidément trop simpliste pour un personnage aussi complexe et torturé que Franky.

Du côté du triangle amoureux maudit, pas de surprise. La conclusion est celle que l’on attendait, même si Franky aura joué la drama queen (Liv m’ôte les mots de la bouche) jusqu’au bout. Car l’ado ne se contente pas de fuir ses problèmes au figuré, elle le fait au sens propre. Heureusement que le ridicule ne tue pas.

L’épisode s’appelant Everyone après tout, les autres sont aussi là.  Liv doit dire au revoir à Alex. De cette saison, la jeune femme sera probablement ressortie comme celle se comportant de la façon la plus normale et compréhensible. Elle le prouve encore une fois lorsqu’elle confie sa peur de l’avenir. Alo et Mini quant à eux s’apprêtent semble-t-il à couler des jours heureux. Grâce à la temporalité un peu imprécise de la série, ce bonheur arrive même plus tôt qu’on ne l’attendait.

C’est d’ailleurs le défaut majeur que l’on pourrait reprocher à ce final : le happy end généralisé. À la fin, on a le sentiment que tout a bien été emballé, avec un nœud par dessus. La musique pop grandiloquente n’arrange pas les choses, c’est juste too much.

Everyone met donc un terme aux aventures de la troisième génération de Skins. L’épisode aurait sûrement bénéficié d’être plus équilibré en termes d’intrigues. La série laisse ses fans avec un sentiment d’achever, peut-être un peu trop.