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Séries Doctor Who – Turn Left (4.11)

Doctor Who – Turn Left (4.11)

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doctor who 411 - Doctor Who - Turn Left (4.11)

Le Doctor et Donna sont sur un monde, et visite un marché où Donna rencontre une diseuse de bonne aventure, curieuse de son passé. Cet évènement va changer le passé, entrainant la mort du Doctor.

Cette semaine, Russell T. Davies joue avec la ligne temporelle. Selon les propres mots de Fabien : ‘Russel T. Davies quand il essaie de faire Steven Moffat, il n’y arrive pas.’
Cela résume assez bien tout le problème de Turn Left.

Sans y regarder de trop près, l’épisode est d’assez bonne facture. Je continue à trouver Catherine Tate excellente loin du Doctor, et elle est capable de tenir un épisode sur ses épaules. Une femme la convainc de changer de décision. Tourner à droite au lieu de tourner à gauche. Cet évènement va bouleverser la ligne temporelle, le Doctor ne rencontrera jamais Donna, et il mourra dans l’attaque de l’araignée (The Runaway Bride – 3.00). Russell T. Davies enchaine les références aux épisodes passés, place Martha, Sarah Jane, et Torchwood, et se frotte les mains. Le tout avec l’aide de Rose Tyler, nom autour duquel la campagne publicitaire de fin de saison a été orienté. Quitte à en fâcher plus d’un, je vais être franche : Rose Tyler, je m’en fous comme de l’an 40. J’étais contente de la voir partir, et son retour n’était pas du tout source de motivation. Attention, je n’ai rien contre Billie Piper. Ce n’est pas une grande actrice, mais, dans cet épisode, elle remplit sa part du marché.

Mais voilà, en surface, c’est bien. L’épisode défile assez vite. On joue avec la théorie de l’effet papillon en l’alimentant d’histoires passées pour rendre le tout crédible. Seulement, à y regarder de plus près, l’épisode s’effondre. D’abord, car il ne sert quasiment à rien. Les éléments nous menant à la suite auraient pu faire leur apparition de manière totalement différente. Tout un épisode pour s’achever sur un ‘Bad Wolf » bien connu, c’est un peu facile.
C’est surtout dans sa façon d’exploiter la ligne temporelle que Russell T. Davies se rate complètement, et que la réflexion de Fabien prend tout son sens. L’absence de Donna dans la vie du Doctor entraine sa mort, et change l’avenir. Soit. On accepte ce fait, et progressons. Martha meurt à cause des Judoon, le Titanic s’écroule sur Londres, les Adipos envahissent l’Amérique… Jack, Ianto et Gwen se sacrifient contre les Santorans.
J’ai toujours eu un problème dans Torchwood : le fait que la fine équipe de Cardiff ne croise pas la route du Doctor est une incohérence en soi. Ici, il n’y a pas besoin d’aller chercher loin pour se rendre compte du problème.
Un exemple, un seul. Helen Raynor nous a pondu l’horrible Daleks in Manhattan/Evolution of the Daleks. Nous sommes en 1930. Martha et le Doctor sont morts, ils n’y sont jamais allés ? Qui a empêché les Daleks de faire tout exploser ? La ligne temporelle de Russell T. Davies est un trait, une ligne droite, et il ne conçoit même pas l’idée que le Doctor pourrait rencontrer une assistante en 2001 et non en 2008.

Nous voici donc devant un épisode où les évènements ont été modifiés sans aller au bout de l’idée. On reste en surface, montrant alors que le créateur de Doctor Who nouvelle série a un problème même à maitriser l’un des outils principaux de la série.

Sans trop regarder, Turn Left est assez divertissant, et loin de la mythologie Doctor Who, pourquoi pas ? Mais ici, son implication dans la trame principale crée bien trop de défauts.

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