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Séries Doctor Who Doctor Who : Le Docteur est de retour (Deep Breath – 8.01)

Doctor Who : Le Docteur est de retour (Deep Breath – 8.01)

Doctor Who 8x01 - Doctor Who : Le Docteur est de retour (Deep Breath - 8.01)

Un dinosaure apparaît dans le Londres victorien alors que d’étranges cas de combustion spontanée terrifient la ville. Dame Vastra, Jenny et Strax se décident à mener l’enquête et découvrent enfin le nouveau visage du Docteur qui ne semble plus exactement être lui-même après sa régénération.

Le Docteur est de retour. La douzième heure sonne enfin, alors que rugit un dinosaure dans les rues victoriennes de Londres. Il est alors temps de retrouver le gang pour ainsi dire et de renouer avec l’univers de Doctor Who qui aura définitivement bien changé. Car autant être clair dès maintenant, le Docteur n’est plus exactement celui que l’on connaissait. Il reste le Docteur, mais c’est un tout nouveau challenge. Une toute nouvelle histoire qui se raconte. Probablement même, un souffle d’air frais pour les générations à venir.

Dès les premières minutes, Peter Capaldi impose de sa présence à l’écran. Il dérange par cette nouvelle teinte de folie, plus sombre que les précédentes, et par l’histoire qu’il raconte. Il est aussi perdu que ceux qui le rencontrent pour la première fois et alors que se déroulent les secondes, Deep Breath semble s’enfoncer dans un sentier qui, de mémoire, n’a jamais été emprunté auparavant. Du coup, cette partie de l’épisode relègue au second plan effets spéciaux et possible fil rouge. Ici, il est avant tout question de redécouvrir pas à pas le Docteur.

C’est à ce niveau que l’épisode démontre l’efficacité de l’écriture de Steven Moffat ainsi que son amour pour ses compagnes. Clara gagne quelque chose qu’elle n’avait pas auparavant. Ses questionnements tout au long de ce nouveau périple viennent résonner en échos avec ceux que nous pouvons nous-mêmes avoir. L’acceptation est difficile et les désillusions peuvent être violentes, mais il y a toujours cet espoir au fond qu’il s’agisse toujours du Docteur. Le même, malgré toutes ses années et ses différents visages. L’ensemble est alors orchestré pour la confronter à ses doutes, que ce soit de manière intimiste face à une Dame Vastra implacable ou face au véritable ennemi alors que tout semble être perdu. Une nouvelle opportunité pour le personnage de se détacher du rôle de la fille impossible et de gagner en sympathie.

Mais Deep Breath n’oublie jamais d’offrir à ses spectateurs un nombre conséquent de clins d’œil au passé. Si la plupart sont faits de manière subtile, d’autres, directement liés à l’histoire des précédents Docteurs, raniment une flamme nostalgique bienvenue dans le processus de deuil qu’il est possible de vivre avec ce retour. Ce point atteignant d’ailleurs son apothéose avec les dernières minutes de l’épisode et ce discours qui permet en quelque sorte de tourner la page et de se lancer vers l’inconnu, en même temps que Clara, avec des réserves peut-être, mais surtout avec un espoir mérité.

Finalement, il n’est pas difficile de dire que Deep Breath est loin d’avoir manqué le coche. Malgré des effets spéciaux parfois envahissants, Steven Moffat ne perd jamais de vue ce qu’il souhaite réellement raconter et parvient à le faire de manière juste et efficace. Peter Capaldi a tout le matériel nécessaire pour démontrer son talent et, après cet épisode, il est pratiquement sûr qu’il ne décevra pas sur le long terme. Le douzième Docteur a enfin atterri et avec lui, un vent nouveau semble soufflé sur le futur de Doctor Who.