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Séries Doctor Who Doctor Who – Vincent and the Doctor (5.10)

Doctor Who – Vincent and the Doctor (5.10)

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DW510 - Doctor Who - Vincent and the Doctor (5.10)

Suite à un petit tour au Musée d’Orsay, le Doctor et Amy se rendent à l’époque de Vincent Van Gogh, pour l’aider à affronter un mystérieux monstre.

Doctor Who nous offre cette semaine son épisode consacré à la « figure artistique » de la saison, et c’est un peintre, Van Gogh, qui est cette fois-ci au cœur. La grande particularité – pourrais-je dire – est avant tout le nom de Richard Curtis au générique. Le scénariste de Blackadder et du Vicar Of Dibley, connu chez nous pour ses films (Four Weddings & A Funeral, Notting Hill, Bridget Jones’ Diary, and Love, Actually) écrit son premier scénario pour la série, mais qu’on soit bien clair dès le début, l’apport majeur qu’il fera sera la présence de Bill Nighy dans l’épisode.

Ainsi, le scénariste de Vincent and the Doctor aurait pu très bien être quelqu’un d’autre, car on ne peut pas dire que l’histoire va réellement réussir à se distinguer. Son point de départ est très simple : au Musée d’Orsay (où l’on n’entendra pas une voix française), Amy et le Doctor voient sur une fameuse peinture de Van Gogh une ombre et nous voici ainsi partis pour découvrir ce que cela dissimule.

Je ne suis pas une grande connaisseuse de peinture, et aucunement admiratrice de Van Gogh. Je peux comprendre l’admiration que l’homme peut susciter, tout particulièrement pour le Doctor (pour des raisons avant tout psychologique), mais tout cet aspect m’a littéralement laissé de marbre. La grande force du personnage de Van Gogh est sans aucun doute sa fragilité psychologique, due à de grandes périodes de dépression, ce qui permet alors d’éviter de tomber dans un portrait trop lisse et admiratif. Les interactions y gagnent en émotions et en complexité, et c’est sûrement l’un des points forts de l’histoire, même si ce n’est au fond que très peu approfondi.  Mais si on reste à la surface du sujet – c’est une série familiale, j’imagine que cela joue -, cela reste bien mieux traité que la relation entre le peintre et Amy.

Dans tout cela, l’intrigue va être d’une simplicité déconcertante,  ce qui n’est pas une critique en soi, si ce n’est qu’elle ne va trouver aucun moment pour s’affirmer. Au contraire, elle joue sur des enchaînements trop ordinaires, fournissant en termes de rebondissements et de mise en scène exactement ce que l’on pouvait prévoir. Des références au tableau de Van Gogh, en passant par le Doctor le poussant à en réaliser un fameux, jusqu’à la fade visite au Musée d’Orsay pour l’artiste, difficile pour l’histoire et le monstre qui va avec de se démarquer. La créature est d’ailleurs quelque peu anecdotique, la seule originalité étant que seul Vincent peut la voir. Cela a l’avantage de placer le Doctor dans une position désavantageuse, mais encore une fois, cet angle va être juste aperçu, alors qu’il y avait du matériel plus riche.

En bout de route, ce sont les petits détails (les affiches collées sur le Tardis volant en miettes après un voyage),  des lignes de dialogues par-ci par là (les évocations de Rory, ou le Doctor face à une Amy triste à la fin, ou tentant d’évoquer la santé de Van Gogh), et de beaux plans (celui du ciel devenant peinture) qui donnent de la saveur à l’épisode.