Aller au contenu
Séries Sherlock Sherlock – The Hounds of Baskerville / Les Chiens de Baskerville (2.02)

Sherlock – The Hounds of Baskerville / Les Chiens de Baskerville (2.02)

  • 4 min read
  • Sherlock

sherlock benedict cumberbatch martin freeman 202 - Sherlock - The Hounds of Baskerville / Les Chiens de Baskerville (2.02)

Alors que Sherlock Holmes a désespérément besoin d’une nouvelle affaire, Henry Knight vient le trouver au sujet d’une énorme créature qui aurait causé la mort de son père 20 ans plus tôt à Dartmoor où se trouve une base militaire.

Le co-créateur Mark Gatiss s’attaque au Chien des Baskervilleir?t=critictoo 21&l=ur2&o=8 - Sherlock - The Hounds of Baskerville / Les Chiens de Baskerville (2.02) dans ce second épisode de Sherlock qui se distingue rapidement dans son ton et son approche du précédent. Complot il doit y avoir cette saison, car nous voilà encore avec le gouvernement qui fait des siennes – ou en tout cas des expériences dans le cas présent.

Si Bluebell, le lapin fluorescent, n’intéresse pas trop Sherlock Holmes, un énorme chien qui terrifie Henry Knight attise sa curiosité. Russell Tovey (Being Human) prête ainsi ses traits au client qui vient demander de l’aide, alors que sa santé mentale va aller en se dégradant tout du long. L’acteur parvient aisément à rendre le personnage fort sympathique, ce qui aide assurément à se sentir concerné par sa détresse émotionnelle quand il le faut, surtout qu’il est au fond rapidement éloigné de l’enquête.

The Hounds of Baskerville est avant tout un mystère qui n’est malheureusement pas très solide. L’un des plus gros rouages de Sherlock est de ne rien laisser au hasard ; et si les fausses pistes sont possiblement réservées aux lecteurs de Conan Doyle, Gatiss n’en crée pas vraiment d’autres. Les mécanismes narratifs de la série sont à leur maximum, mais ils rendent aussi une grosse partie de l’intrigue beaucoup trop prévisible. Qui plus est, Sherlock a tellement l’habitude de relier les enquêtes anodines avec celle de plus grande importance que voir Bluebell refaire surface dans la base militaire appelée Baskerville ne surprend guère ; par contre, il faut bien admettre, le lapin devient un excellent running gag.

Si l’enquête manque alors de surprendre, elle n’en reste pas moins dépaysante au sein d’un épisode qui possède un rythme et une caméra plus posée que son prédécesseur. Malgré des scènes assez agitées sur le jeu des lumières pour jouer avec les sens des protagonistes, Paul McGuigan reste maitre d’un bout à l’autre sans tomber dans les excès.

Surtout, Sherlock Holmes et John Watson sont ensemble pratiquement d’un bout à l’autre, ce qui permet de mettre en relief l’évolution de leur amitié et montrer finalement que le détective a bel et bien besoin de son ami. L’humour est donc toujours présent, même si pour l’occasion, c’est peut-être la scène avec Lestrade qui surpasse les autres.

Comme le signale d’ailleurs Greg, être loin de Londres n’est pas désagréable et l’atmosphère de l’épisode en profite grandement. Que ce soit avec la forêt ou la base militaire, les deux lieux sont utilisés dans des proportions raisonnables ; si le scénario fait bien quelque chose, c’est éviter les clichés propres aux fameuses expériences scientifiques menées par le gouvernement (Bluebell étant la note de dérision) et évite de rendre la forêt soi-disant terrifiante. Non, c’est la créature qui y rôde pour Henry qui est là pour cela.

The Hounds of Baskerville reste un épisode énergique qui aurait pu se distinguer avec un scénario plus complexe. Le plaisir au visionnage est bel et bien là, mais un peu plus de twists prenant par surprise n’auraient rien gâché. Et puis, je me serais bien passée de la scène finale sortie quasi de nulle part pour faire un peu de teasing pour le prochain épisode ; avec ou sans, je serais au rendez-vous pour le final de la saison.

Cette critique a été publié une première fois le 8 janvier 2012.