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NYPD Blue, 20 ans à avoir le blues

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NYPD Blue - NYPD Blue, 20 ans à avoir le blues

C’est la rentrée à la télévision US et, puisqu’elle se déroule au même moment tous les ans, c’est forcément la période où on se retrouve à fêter quelques anniversaires. Bien entendu, ce n’est qu’une excuse pour revenir sur un show que l’on a aimé et, dans le cas présent, nous allons parler un petit peu de NYPD Blue.

Comme The X-Files il y a une semaine et demie, la série de Steven Bochco et David Milch célèbre son vingtième anniversaire, son pilote ayant été diffusé sur ABC le 21 septembre 1993. Il y a d’ailleurs quelque chose de presque surprenant à ce que ce show n’ait pas été présent sur la grille de NBC qui contenait pourtant déjà L.A. Law de Bochco, mais on y retrouvait aussi Homicide: Life on the Street et Law &Order, il n’y avait dès lors pas nécessairement besoin de plus de policiers.

Donc, le mardi soir, pour terminer une soirée dans laquelle on trouvait Full House (La Fête à la maison), Roseanne ou encore Coach, ABC décida de lancer NYPD Blue, un Cop Show controversé avant même que son pilote n’arrive à l’antenne à cause de la nudité qu’il contenait. Cela n’empêcha pas un démarrage réussi pour une série qui dura 12 saisons (261 épisodes au total), qui rafla énormément de prix et qui influença la télévision de manière générale.

Digne héritière de Hill Street Blues (également co-créée par Bochco et avec Dennis Franz au casting), NYPD Blue est une série qui nous entraine au sein d’un commissariat et, plus précisément, auprès des détectives de la 15th squad. On les suit alors qu’ils mènent leurs investigations, bien entendu. Il n’était pas vraiment question de réinventer le travail du flic, au contraire, puisque c’est au niveau de sa représentation que le show s’est affirmé.

En fait, ce que j’aimais le plus dans NYPD Blue, c’était le développement des personnages. Le pauvre Andy Sipowicz en a bavé, mais ce flic peu sympathique – au premier abord – décrit comme raciste et alcoolique était bien plus que ça. Les scénaristes ne semblaient jamais être à court d’obstacles à poser sur sa route et, même s’il chutait parfois violemment, il relevait la tête et poursuivait. Et c’était pareil pour ses collègues. Si au départ, la série était surtout au sujet de John Kelly (David Caruso), quand celui-ci parti à la fin de la première saison, la formule évolua pour embrasser son côté ensemble show.

Parler de formule ne pourrait pas être plus approprié, étant donné que NYPD Blue avait une structure rigide, un peu trop à mon gout dans les dernières saisons. Encore une fois, puisque c’est le caractère humain qui primait, l’aspect parfois redondant du déroulement des investigations n’était pas en soi un véritable frein. D’ailleurs, c’était probablement une qualité à un certain degré, car cela aidait à rendre la représentation du travail de policier plus authentique dans le sens où il n’était pas question de justiciers, mais juste de flics qui venaient tous les jours au boulot et qui faisaient ce pour quoi ils étaient payés.

Comme beaucoup de séries datant de cette période, cela fait maintenant longtemps que je n’ai pas vu un épisode, et en parler aujourd’hui me donne envie de remédier à cela. Forcément, on entame une nouvelle saison et le temps me manquera. Néanmoins, on en reparlera certainement quand on lui consacrera un article dans notre « introduction aux classiques », puisqu’elle y a sa place. D’ailleurs, c’est probablement plus le cas pour elle que pour d’autres du point de vue de la France, car New York Police Blues, comme on l’appelle chez nous, était l’une des rares séries TV réellement célébrées par la presse en son temps. Elle a même été une grande influence sur notre télévision, il n’y a qu’à regarder des séries policières françaises du début des années 2000 pour y voir son empreinte – parfois à peine cachée.

Quoi qu’il en soit, 20 ans se sont passés depuis son lancement, donc bon anniversaire à NYPD Blue.