Simon vient de se séparer de son petit ami, et quitte New York pour retourner chez lui, à Reading. De quoi réveiller de vieux souvenirs, quand il n’appartenait pas encore au Beautiful People …
Après une première saison sympathique et colorée, Beautiful People est de retour pour une nouvelle fournée d’épisodes. Cette fois-ci, Simon Doonan quitte son New York chic pour rentrer chez lui, après avoir eu le cœur brisé. Une manière subtile de faire progresser les évènements du présent, où Samuel Barnett interprète le Simon adulte plus présent par la voix que par le physique, car la formule du show est inchangée : la moindre petite excuse est trouvée pour nous ramener dans le passé. Cette fois-ci, en 1998.
Simon – Luke Ward-Wilkinson, pour la version jeune et qui a pris pas mal de centimètres – n’a pas changé depuis que nous l’avons quitté, et rêve toujours avec sa girlfriend Kylie (Layton Williams) d’appartenir au Beautiful People. En attendant que cela se produise, il s’accommode de sa simple petite existence, dans laquelle s’insèrent les évènements familiaux et plus personnels. Ainsi, il apprend que ses parents ne sont pas réellement mariés, que sa sœur est enceinte, et explore les difficiles émois du cœur.
En se remémorant comment il a obtenu un objet, un prix, ou encore une cicatrice, le Simon adulte emmène donc le spectateur dans sa jeunesse, son foyer et par moment aussi chez Kylie. L’excentricité et la désinvolture de la série n’ont pas disparues, tout en ne faisant pas de surplace. Au-delà du fait que les deux acteurs principaux ont grandi (rien d’anormal là-dedans), les thématiques de la série suivent aussi ce processus, réussissant à ne pas trop se répéter. Certaines intrigues sont moins convaincantes que d’autres, mais l’ambiance propre à Beautiful People et l’exubérance attachante des personnages permet de ne pas trop s’attarder sur les scénarios parfois faiblards, ou de temps à autre, trainants en longueur. Les situations et les rapports évoluent en fonction des évènements, tout en se montrant assez constants. Le monde de Simon n’est donc jamais véritablement chamboulé, et se construit progressivement.
Les ingrédients de la série sont ainsi en grande partie les mêmes que la saison dernière, avec une évolution notable : la comédie musicale s’installe définitivement. Chaque épisode contient son petit numéro, délivré par un des protagonistes. Dans cet univers voguant entre une représentation sociale plutôt réaliste et le monde fluo des Doonan, la musique reste un des éléments clés et cette progression apparaît plus que naturelle. Mieux, elle est dans la plupart des cas parfaitement insérée, et permet d’aller encore plus loin dans l’imaginaire.
Le concept de Beautiful People pouvait laisser craindre qu’une certaine lassitude s’installe. Rien de tout cela, car cette seconde saison confirme la première et la capacité de la série à réussir à rester fraiche, originale et plaisante.
Avec : Luke Ward-Wilkinson, Layton Williams, Sophie Ash, Samuel Barnett, Olivia Colman, Aidan McArdle, Sarah Niles, Meera Syal.