Aller au contenu
Séries Autres séries Being Human : une nouvelle cohabitation réussie (saison 4)

Being Human : une nouvelle cohabitation réussie (saison 4)

being human saison 4 - Being Human : une nouvelle cohabitation réussie (saison 4)

Suite aux derniers évènements, Annie élève Eve, l’enfant de George et Nina, alors que Tom a élu domicile chez elle. Ils seront bientôt rejoints par Hal, un vampire qui vient de perdre ses deux amis et qui lutte depuis des années pour résister à ses violentes pulsions meurtrières.

Un vent de fraicheur souffle à Barry Island. Pour la quatrième saison de Being Human, ce n’est pas tant l’air du changement qui s’installe, mais celui d’une nouvelle dynamique de groupe. Les fans peuvent donc être rassurés, la formule ne change pas, le show évolue naturellement en se reposant simplement sur des épaules différentes.

Si Being Human a rencontré un certain succès, c’était justement grâce à l’attachement que l’on pouvait avoir développé avec ses personnages qui ne sont pas à proprement parlé humains, mais qui sont confrontés à leurs démons intérieurs de la même manière.

Un fantôme, un loup-garou et un vampire. La combinaison reste inchangé, Annie se posant en mère de la maison face à ses deux nouveaux colocataires. Pas inconnu du téléspectateur, Tom est déjà installé quand la saison commence et il est là pour apporter un soutien plus physique que moral au départ. Rapidement, Hal les rejoindra pour que le nouveau trio prenne corps.

Si le créateur Toby Whithouse conserve donc son schéma, il réussit avec brio à distinguer ce nouveau groupe d’amis du précédent. Contrairement à avant, il y a là la possibilité de voir réellement les liens se créer entre Tom, en recherche désespérée d’une famille, et Hal, qui vient justement de perdre la sienne. Le loup-garou et le vampire n’ont pas grand-chose en commun, si ce n’est un besoin clair d’être lié à quelqu’un pour surmonter leurs pires angoisses. L’alchimie entre Michael Socha et Damien Molony fait alors tout le reste, légitimant chacune de leurs scènes, de l’évolution de leurs complicités à leurs conflits personnels.

Là où ce duo se distingue particulièrement, c’est dans la légèreté qu’il véhicule. Tom est un peu naïf, mais aussi très dévoué et qui n’a pas peur d’agir. Les multiples dialogues au sujet de son existence avec son père donnent le jour à un contraste fort entre l’homme clairement sensible qu’il est et le côté violent du loup-garou qu’il exploite sans aucune honte. Hal n’est pas en reste, affrontant les mêmes obstacles que Mitchell, mais d’une façon différente. Le vampire est un Old One, ce qui fait que sa soif de sang est poussée à son paroxysme et qu’il exerce un contrôle perpétuel sur ses actions pour ne pas déraper. Mais, au lieu d’exploiter la carte de l’apitoiement ou tout simplement dramatique, l’équipe créative aborde le problème avec une bonne dose d’humour, ne se lassant pas de jouer des petites particularités du vampire. Et cela fonctionne à merveille.

Ainsi, rapidement, cette saison 4 de Being Human s’affranchit de son passé pour creuser les mêmes thématiques, avec une approche plus légère – et par extension, plus libéré qu’à l’accoutumée. Le show n’a jamais manqué d’humour, mais il trouve avec son nouveau trio un équilibre plus efficace entre les moments de tensions et de détente.

Si les premiers épisodes servent à crédibiliser le relationnel entre les trois colocataires, Annie évoluera quand même à sa façon plus en parallèle des deux autres, trouvant sa raison d’être auprès de bébé Eve, qui possède entre ses mains le sort de l’humanité. La série voit alors assez gros, nous fournissant des scènes qui se déroulent dans un futur où les vampires ont pris le pouvoir. On ne peut pas reprocher à Being Human de manquer d’ambitions, mais elle n’a certainement pas les moyens pour totalement explorer une mythologie de cette envergure. Les restrictions budgétaires du show sont naturellement visibles et une telle intrigue le rappelle quasi continuellement. Rapidement, d’ailleurs, le conflit autour d’Eve prendra un tournant plus intimiste. Il a beau s’agir de l’avenir de l’espèce humaine, c’est au fond avant tout d’Annie qu’il est réellement question. Il est de toute façon préférable de le voir ainsi, la conclusion risque de paraître peu satisfaisante avec une approche différente.

Pour le coup, il n’y a pas assez de matériel autour d’Eve pour alimenter toute une saison. C’est donc là que le vampire Nick Cutler entre en scène. Celui-ci a des ambitions et il est déterminé à les réaliser – ou en tout cas à démontrer qu’il vaut quelque chose.  Il cherche ainsi à exploiter la situation et à en tirer profit ; mais, ayant avant tout trouvé sa place à Barry Island grâce à Eve, il sera plus ou moins relayé au second plan et finira par perdre de sa splendeur dans la seconde partie de la saison.

Cette saison 4 de Being Human aura alors en grande partie su relever le défi imposé par le changement de casting. Si la série a toujours quelques difficultés à développer de façon plus solide ses intrigues sur la durée, elle compense sans aucun doute avec l’exploitation de ses personnages auxquels on s’attache très rapidement.

Aller plus loin …

– Lire toutes les critiques de Being Human
– Se procurer la série en DVD ou Blu-ray (Import anglais)ir?t=critictoo 21&l=ur2&o=8 - Being Human : une nouvelle cohabitation réussie (saison 4)
– Se procurer la bande originale de la sérieir?t=critictoo 21&l=as2&o=8&a=B004IZKI32 - Being Human : une nouvelle cohabitation réussie (saison 4)