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Death Comes to Pemberley : La mort s’invite à Pemberley (série complète)

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Pemberley Serie anglaise - Death Comes to Pemberley : La mort s'invite à Pemberley (série complète)

Six ans après le mariage de M. Fitzwilliam Darcy et Miss Elizabeth Bennet, le couple s’apprête à organiser un bal chez eux. Leur vie paisible va être chamboulée un soir lorsqu’un crime a lieu à Pemberley et que Wickham en est le principal suspect.

Quand l’univers de Jane Austen rencontre celui de la romancière P.D. James, cela donne Death Comes to Pemberley, publié en France sous le titre La mort s’invite à Pemberley, une suite policière à Orgueil et Préjugés.

BBC One a confié à Juliette Towhidi (Calendar Girls) l’adaptation du roman en trois parties qui nous entraine ainsi dans la vie d’Elizabeth et Mr. Darcy six ans après leur union – le couple étant alors incarné par Anna Maxwell Martin et Matthew Rhys.

Sur papier, P.D. James aura certainement peiné à redonner vie aux personnages de Jane Austen, tout principalement à la personnalité d’Elizabeth, mais l’auteure maitrisait l’aspect plus criminel de son histoire – que ce soit sur le travail de la police ou le procès.

Towhidi va choisir sur de multiples points de s’éloigner du roman, créant par la même occasion des conflits de toutes pièces.  Ces derniers sont là pour donner le jour à une réflexion sur la place de la famille Darcy dans la société, des responsabilités qui leur incombent, et aussi de l’héritage d’un parent à son enfant.

Les thématiques ne sont pas inintéressantes à un certain degré, mais leur traitement est plutôt bancal. Qui plus est, cela se fait au détriment de la solidité du couple formé par Darcy et Elizabeth qui peine à véritablement prendre vie. Si Matthew Rhys réussit à se montrer dans l’ensemble convaincant, Anna Maxwell Martin délivre un portrait plus discutable d’Elizabeth. Les séparations multiples du couple à l’écran ne les aident pas non plus, rendant les personnages bien moins forts et intéressants qu’ils ne devraient l’être.

La partie policière ne se révèle pas forcément plus probante, malgré un Wickham parfaitement interprété par Matthew Goode. Il est le suspect idéal dans une triste affaire qui a le mérite de jouer au moins des codes de l’époque – et qui s’inscrivent dans la continuité de ce que l’on pouvait retrouver chez Austen.  Si on ne doute pas trop que le mari d’une trop insupportable Lydia (Jenna Louise Coleman) soit innocent, le mystère ne s’invite pas vraiment à Pemberley, au contraire.

Les évènements défilent, les informations nécessaires pour comprendre le crime étant intégrés à différents endroits avec un manque d’habilité, voire parfois donnant l’impression d’être forcé pour éviter que tout arrive en même temps. Malgré cela, des personnages comme Alveston (James Norton) ou Hardcastle (Trevor Eve) réussissent à donner vie à cette histoire en y apportant des regards inédits et rafraichissants à leur façon malgré le peu de développement. Le premier hérite aussi d’une romance avec Georgina (Eleanor Tomlinson) qui se révèle convaincante, apportant ainsi une touche de romantisme plutôt bienvenue qui fait défaut au couple phare.

Trois épisodes apparaissent alors bien trop pour Death Comes to Pemberley qui prend un certain nombre de détours avec ses intrigues secondaires pour tenir sur la durée, étirant une formule qui manque de force. L’ensemble se montre dès lors oubliable.

La minisérie Death Comes to Pemberley est disponible en DVD depuis octobre 2016 sous le titre Pemberley.