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Hard – Saison 1

hard saison 1 - Hard - Saison 1

Bienvenue dans le monde de Sophie, une quadragénaire, brutalement veuve, qui hérite de la société de son mari qu’elle pensait spécialisée dans le fret sur internet, et qui découvre qu’il s’agit en fait d’une société de production de films pornographiques…

Autant vous prévenir de suite, de Hard cette mini série co-produite par Bruno Gaccio (Ex Monsieur Guignols de l’Info) n’a que le titre, car pour le reste c’est plutôt mou.

Le pitch pourtant prometteur s’avère très vite un « mauvais coup » à regarder. La comparaison avec Weeds étant inévitable (et certainement souhaité par ses créateurs), le X remplaçant ici le H, on constate très rapidement qu’on est loin, mais alors très loin du niveau de la première saison de la série américaine, diffusée il y a déjà 4 ans sur Showtime. Plombée par une galerie de personnages tous plus caricaturaux les uns que les autres, allant du producteur de films qui arbore le total look « chemise ouverte sur chaîne en or », à l’assistant travesti amateur d’animaux, sans oublier les deux adolescents totalement sociopathes, l’histoire se perd très vite dans un style « le cul entre deux chaises », hésitant sans cesse entre la critique acerbe et la compréhension excessive concernant l’industrie du X. Bien que co-écrit avec l’ex-star du milieu, Nina Roberts, le scénario qui avait pourtant de la marge niveau potentialité, patauge entre le sérieux et l’absurde, donnant ainsi des allures à la série de « Oui Oui au Pays merveilleux de la Pornographie », ce qui n’aide pas le téléspectateur à rentrer profondément dans l’intrigue, sans mauvais jeu de mots.

Un choix de programmation que l’on peut juger étonnant de la part de la chaîne cryptée qui a pourtant bâti une partie de sa réputation sur son fameux film pour adulte, tous les premiers samedi de chaque mois. N’est donc pas HBO qui veut, Canal + ayant encore beaucoup à apprendre de son modèle américain.

Malgré son format court, 6 épisodes de 26 minutes, la 1ère saison est assez longue à suivre, même si on se surprend parfois à sourire devant certaines scènes, assez rares malheureusement. Même les obsédés en manque d’images chaudes, risquent très vite de prendre une douche froide, vu qu’il y autant de sexe que dans l’intégrale de la Petite Maison dans la Prairie, en exagérant à peine. Et ce n’est pas la fin du dernier épisode, prévisible dès le début, et bâclée en 5 minutes, qui risque de convaincre de recoucher pour une seconde saison, pourtant annoncée avant même la diffusion de la première, et qui a de fortes chances d’être confirmée prochainement, après les 2 prix obtenus par la série au Festival international Roma Fiction.

Une chose est sûre, en cas de saison 2, les scénaristes et producteurs vont devoir sacrément réviser leurs positions, au sens propre comme au figuré, pour enfin vaincre leur complexe d’infériorité face aux séries américaines. Un challenge qui, sans être totalement impossible, risque quand même d’être très très Hard

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