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Bilans de Saisons Que vaut iZombie Saison 2 avec ses tueurs, ses cerveaux et ses relations compliquées ?

Que vaut iZombie Saison 2 avec ses tueurs, ses cerveaux et ses relations compliquées ?

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iZombie Saison 2 Liv - Que vaut iZombie Saison 2 avec ses tueurs, ses cerveaux et ses relations compliquées ?

Comme cela était déjà le cas dans la saison 1 de iZombie, Olivia Moore (Rose McIver) reste un zombie qui mange des cerveaux pour accéder aux souvenirs de morts afin d’arrêter leur meurtrier. Rien de neuf de ce côté-là dans la saison 2 donc, même si Rob Thomas et Diane Ruggiero-Wright donnent à leur héroïne des personnalités toujours plus extrêmes après chaque repas.

Ils embrassent pleinement leur concept, même s’ils abandonnent réellement toutes connexions avec le comic book d’origine – il n’y en avait pas réellement beaucoup pour commencer.

Ce n’est pas la seule chose qui évolue. Revenons donc sur les éléments les plus notables de cette seconde saison.

Le Zombie n’est pas le plus grand monstre de l’histoire

Le zombie est le parfait conduit pour tout scénariste qui cherche un accessoire pour alimenter une métaphore. Le mort-vivant n’a d’ailleurs jamais réellement servi à autre chose qu’à offrir un miroir déroutant sur l’humanité. iZombie ne s’éloigne pas de ça, malgré le fait que ses monstres n’en sont pas vraiment. Le personnage le plus terrifiant de la série est un petit bonhomme proche de la cinquantaine à la voix presque trop aigüe et aux airs de banlieusards.

Boss (Eddie Jemison) est le… boss de la mafia à Seattle et il n’a rien contre éliminer ceux qui le dérangent sans trop y réfléchir. Idem avec le génialement excentrique Vaughn Du Clark (Steven Weber), CEO of Max Rager, qui ne supporte pas que les choses ne se passent pas comme il le souhaite.

Face à eux, les zombies sont des personnes bien sous tous rapports. Il y a quelque chose de ridicule à écrire cela quand on pense au fait que iZombie tourne autour d’une jeune femme qui mange des cerveaux pour aider la police à résoudre des affaires de meurtres. Concrètement, la mort est au rendez-vous, mais la série n’utilise donc pas ses monstres pour terrifier, mais pour servir son propos.

iZombie Saison 2 Major - Que vaut iZombie Saison 2 avec ses tueurs, ses cerveaux et ses relations compliquées ?

Mêmes personnages, sujet différent

Après le stress post-traumatique en saison 1, les scénaristes emploient le même conduit pour développer un sujet différent. Nos morts-vivants sont en effet là pour nous parler de la difficulté de vivre avec un handicap mental. Que ce soit Liv qui change de personnalité à chaque repas ou les autres zombies que Major (Robert Buckley) apprend à connaitre pour mieux les aider, le show adopte plusieurs angles intéressants pour faire son point.

Naturellement, cela ne handicape pas la progression du récit. Ce dernier reste relativement léger et ne manque pas de surprise, le divertissement n’étant jamais sacrifié au profit d’une parabole. Au contraire, iZombie a des choses à dire et développe cela sur la distance pour éviter d’attaquer la fluidité d’une formule bien huilée.

L’amour au temps des zombies

Si la force principale de la série est probablement la dynamique entre les personnages et particulièrement ses relations d’amitié, iZombie ne dit pas non à une pointe de romance. Cela dit, l’amour en 2016 est quelque chose de compliqué, en particulier quand on ajoute des morts vivants, des secrets et une certaine dose d’instabilité au mélange.

Les storylines dites romantiques se terminent ici assez mal, mettant en avant un problème scénaristique plus qu’autre chose, mais elles fonctionnent en général de façon intéressante. Que ce soit avec la vie sentimentale de Liv, celle de Major, celle de Clive (Malcolm Goodwin) ou encore celle de Peyton (Aly Michalka), les scénaristes de iZombie n’étaient pas à court de matériel cette saison. On évite heureusement le sentimentalisme facile et on se demande ce que l’on peut attendre d’une relation en fonction de l’endroit où l’on se trouve dans sa vie.

Dans ce sens, Liv et Major paraissent depuis le début de la série se manquer de peu, mais ils évoluent chacun de leur côté pour peut-être arriver à un moment où ils pourront redevenir l’un pour l’autre ce qu’ils étaient avant que leurs existences deviennent aussi chaotiques.

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iZombie Saison 2 Blaine - Que vaut iZombie Saison 2 avec ses tueurs, ses cerveaux et ses relations compliquées ?

Le malheur des uns est le bonheur des autres

Il est difficile de parler d’iZombie sans évoquer Blaine (David Anders), le personnage le plus ambigu du show. Allié ou ennemi ? Ni l’un, ni l’autre en réalité. Son plus grand mérite est de tourner une situation catastrophique à son avantage. Devenir un zombie a été une libération pour lui. Il s’est dégagé de l’emprise de son père (Robert Knepper) et de celle Mr Boss, son ancien employeur. Du moins, il a l’opportunité de le faire complètement, nous dévoilant ainsi qu’il n’est finalement que le produit des hommes qui lui ont montré la voie.

Certes, Blaine est bien souvent le vecteur de l’humour du show, en particulier dans son entreprise criminelle qui invite régulièrement une forme d’ironie à prendre le dessus, mais il n’est pas dénué d’une certaine gravité. Dans tous les cas, ce qui compte pour lui est que ses ennemis tombent pour qu’ils puissent les remplacer. Principalement présenter comme étant un mal nécessaire, il est surtout un bien indispensable à la série.

Une mythologie zombifiée qui prend vie

Terminons avec ce qui n’est pas la colonne vertébrale d’iZombie, mais qui le devient. La série a installé une mythologie intéressante qui, dans cette seconde saison, s’est réellement concentrée sur le remède que Ravi tente de développer.

De la quête du produit d’origine qui cause l’émergence des morts vivants aux essais sur les rats, en passant sur les effets secondaires, de plus en plus d’enjeux se reposent sur cette partie de l’histoire. Au fur et à mesure, cela devient d’ailleurs de plus en plus dominant et, quand on voit la fin de la saison, il est clair que le vaccin s’imposera comme étant important pour l’avenir de l’humanité.

Il y a cependant d’autres voies à exploiter et il est évident qu’iZombie est à présent en position pour le faire, plus qu’elle ne l’était quand débuta la saison.

Ce fut donc un second chapitre assez riche pour les aventures de Liv et de ses amis, morts ou vivants. La série continue de progresser. On peut parfois regretter que certaines storylines encombrent des épisodes bien chargés – les histoires avec Mr. Boss étaient par moment de trop –, mais l’ensemble est solide et prometteur pour la suite.

Publié une première fois en avril 2016, cet article a été remis en avant à l’occasion du début de la diffusion de iZombie Saison 2 sur France 4 en octobre 2016.