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Neverwhere

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Bilan de la minisérie

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Au tout début de l’aventure, un projet pour la BBC. Une minisérie anglaise en six parties écrits par Neil Gaiman et diffusée en 1996. À cause de quelques différends, de l’impossibilité de voir ses idées prendre forme à l’écran, et des coupures faites (tout particulièrement dans la dernière partie), Gaiman décida d’en faire un roman, qui sorti en Angleterre approximativement à la même période, et qui fut traduit en France en 1998. En 2006, le livre se verra à son tour adapté en graphic novel (aujourd’hui, il est question d’un film).

Dans le genre de la fantasy urbaine, Neverwhere est un classique. Et on peut dire sans trop se tromper que ce n’est pas un style particulièrement représenté sur nos écrans. Même si les Anglais sont toujours moins peureux en ce qui concerne l’imaginaire, il faut quand même souligner ce type d’initiative.

Des craintes avant visionnage étaient là : 12 ans se sont écoulés, ce qui est important – encore plus quand on se frotte à une série de fantasy -, et le budget à l’époque n’était déjà pas très conséquent. Il faut donc avoir l’esprit bien ouvert pour pouvoir accepter Neverwhere.

Nous découvrons d’abord Richard Mayhew (Gary Bakewell) dans sa vie dans le Londres d’en Haut (London Above). Sa rencontre avec Door (Laura Fraser), appelé en toute logique Porte dans la traduction française, va chambouler sa vie. La jeune femme vient du Londres d’en Bas (London Above). Soudainement, il va alors devenir invisible, sa vie va être effacée, tout ça, car il a aidé une inconnue. Il ne lui reste plus qu’une solution : retrouver Door dans l’espoir qu’elle sache comment lui rendre sa vie. Avec eux, Le Marquis de Carabas (Paterson Joseph), qui aide la jeune femme, et Hunter – ou Chasseur (Tanya Moodie), garde du corps. Door est en effet poursuivi par deux hommes, deux tueurs de sang-froid : M. Croup (Hywel Bennett) et M. Vandemar (Clive Russell).

D’un point de vue scénaristique, c’est original, et conserve encore la fraicheur de ses idées. L’exploitation du métro de Londres restera assurément dans les esprits, et il sera difficile pour tout lecteur/spectateur, surtout non anglais, de ne pas y penser le jour où il ira. Le principal défaut est dû au support, et au format. C’est assez rapide, et l’approfondissement n’est pas de mise. On passe parfois d’un endroit à l’autre sans vraiment avoir d’explication. La série reste cohérente, mais l’ouvrage offre un véritable développement psychologique dont l’absence se fait cruellement sentir. La sensation doit être tout autre pour celui qui n’a pas lu le roman, seulement, quand c’est le cas, difficile d’oublier. Richard reste sympathique, et paumé, mais ce deuxième aspect apparaît bien moins présent. Ici, il donne plus l’impression de suivre le groupe, que d’être le guide du spectateur, celui à travers lequel il découvre l’univers.

Là où les années se font ressentir, et où il faut donc avoir l’esprit ouvert, ce sont les décors. Pas de doute, Neverwhere manquait singulièrement de moyens. On ne peut qu’imaginer toutes les possibilités de l’histoire avec un gros budget. Ici, il faut savoir accepter ce défaut, et passer outre. Parfois, cela rend terriblement irréaliste certaines situations, on a presque l’impression d’un décor carton-pâte.

Malgré cela, cette minisérie se laisse suivre avec une facilité déconcertante. 12 ans plus tard, l’ingéniosité de l’histoire permet de captiver le spectateur, et si on est alors capable de passer outre la pauvreté environnante, le voyage en vaut le détour.

Guide des épisodes & différences majeures par rapport au livre

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  • Episode 1 : Door

Richard Mayhew mène une vie ordinaire. Il a une fiancée, un travail de bureau, et quelques amis. Sa vie est complètement chamboulée le jour où il aide une inconnue dans la rue. Après cette rencontre, il va devenir invisible aux yeux de tous.

Il n’y a pas de grandes différences par rapport au roman, si ce n’est que ce dernier permet de plus rentrer en détail dans la vie de Richard (qui ne collectionne pas réellement des petits trolls).
Neil Gaiman avait écrit un épisode d’une heure, qui a dû être coupé pour tenir sur 30 minutes. Il aimait donc beaucoup la première version, mais pas ce qu’en a fait la BBC.

  • Episode 2 : Knightsbridge

Richard recherche Door dans le Londres d’en bas, cherchant ainsi un moyen pour récupérer sa vie. Pendant ce temps, Door et le Marquis de Carabas vont chez la jeune fille pour trouver des indices sur la mort de son père, dont le journal de ce dernier. Il a laissé un message à l’intention de sa fille lui disant de chercher l’ange Islington, mais ils vont d’abord louer les services d’un garde du corps au marché flottant. Pour y aller, Richard doit traverser le Pont de Nuit où il rencontre une étrange femme.
Croup et Vandemar planifient d’engager l’homme qui devrait devenir le futur garde du corps de Door.

Richard va au Marché Flottant, mais aucune évocation du fait qu’il se trouve à Harrod’s n’est faite.

  • Episode 3 : Earls Court to Islington

Richard, Door, Hunter, et De Carabas vont à Earl’s Court – un wagon de métro vu et utilisé que par ceux du Londres d’en Bas. Le comte Earl ne veut pas du marquis à sa cour, et ce dernier quitte alors ces amis, pour s’occuper d’autres affaires.
L’employé de Croup et Vandemar leur demande d’effrayer Richard et Door, alors ils vont leur dire qu’il y a un traitre dans leur rang. Au British Museum, Richard et Door vont trouver le moyen de rejoindre l’ange Islington, ce dernier les attendant.
De Carabas va voir Croup et Vandemar.

  • Episode 4 : Blackfriars

De Carabas conclut un accord avec Croup et Vandemar. Richard et Door parlent avec Islington de partir en quête d’une clé détenue par les moines noires (Blackfriars). Avant ça, ils vont chez les Serpentines, où ils sont accueillis grâce au fait que Hunter est travaillé pour la femme en question. Arrivé chez les moines, le trio doit passer des étapes, et Richard réussit à survivre à la dernière épreuve.
On découvre l’identité de l’employé de Croup et Vandemar.

Après avoir parlé à Islington, on retrouve Door et Richard à leur réveil. Le retour du Londres d’en haut au Londres d’en bas n’est pas présent.

  • Episode 5 : Down Street

Le groupe va à un autre marché flottant. Door rencontre un vieil ami et Richard s’en fait un. Old Bailey doit payer sa dette. Richard, Door et Hunter vont à Downstreet dans le but de trouver leur chemin pour retourner voir Islington.
On découvre qui est le traitre.

Qui sort le corps du marquis de l’eau et la façon dont Old Bailey apprend où ils se trouvent sont deux informations qui ne trouvent pas de véritables explications.

  • Episode 6 : As Above, So Below

Richard et le groupe doivent traverser le labyrinthe où se trouve la bête. La vérité sur les évènements passés est révélée. La clé est utilisée. Richard doit prendre une décision importante.

Le retour chez les moines noirs est bref, et peu détaillé. De même, aucune réelle explication n’est fournie sur le chemin qu’emprunte Richard pour retourner dans le Londres d’en haut. L’histoire avec son appartement est totalement supprimée.

Source : BBC (images)