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Déjà oubliée ? Place of Execution (La Disparition d’Alison Carter)

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De quoi ça parlait ? En 1963, Alison Carter, une jeune fille de 13 ans est portée disparue. George Bennett prend en charge l’enquête et plonge dans le passé d’Alison et des habitants du village de Sutton Scarsdale. Cette affaire deviendra l’une des plus controversées de son époque et de nos jours, la journaliste Catherine Heathcote réalise un documentaire sur cette mystérieuse disparition.

Place Of Execution est une adaptation en 3 épisodes du roman du même nom de Val McDermid (appelée en France Au lieu d’exécutionir?t=critictoo 21&l=as2&o=8&a=2290352500 - Déjà oubliée ? Place of Execution (La Disparition d'Alison Carter)), diffusée sur ITV en 2008. La série semble être arrivée en France récemment, ayant été diffusée début 2012 sur TPS Star sous le titre La disparition d’Alison Carter.

Au cours de ces trois épisodes, Place Of Execution alterne donc entre le passé et le présent pour relater la disparition de la jeune Alison et reconstituer ce qui lui est arrivé. Selon les besoins de l’histoire, on se concentrera bien plus sur ce qui s’est passée en 1963 avant de revenir concrètement dans le présent pour boucher les trous dans une affaire qui a eu une conclusion assez peu satisfaisante.

Le passé pourrait délivrer une enquête tout ce qu’il y a de plus classique, mais le mystère entourant la disparition d’Alison et le comportement des gens du village rend le travail de la police plus compliqué. La reconstitution qui va avec l’époque permet alors d’asseoir l’ambiance particulière qui se dégage de cette partie et qui captive sans trop de difficultés.

La série s’articulera qui plus est autour de quelques évidences narratives pour mieux tenter de dérouter le téléspectateur. Ainsi, elle impose George Bennett en inspecteur juste, mais qui pourrait être moins honnête qu’on nous l’a laissé supposer. L’intrigue s’étoffe et prend une autre dimension à l’aide des détails, des regards, de mots qui en disent parfois plus qu’on ne le croit. Le casting – composé entre autres de Juliet Stevenson, Lee Ingleby, Philip Jackson, Greg Wise et Emma Cunniffe – est en accord parfait avec le ton, exposant avec des touches subtiles les émotions de leurs personnages.

À force que l’histoire progresse, la partie dans le présent prendra le dessus, dévoilant avant tout un drame humain qui se mêle à une quête de la vérité. Catherine Heathcote est une journaliste qui s’est laissée consumée par son travail et qui reconnecte avec sa fille alors qu’elle tente aussi de découvrir quel rôle à réellement jouer George dans cette affaire – lui qui est au cœur de son documentaire. La relation mère/fille sera exploitée pour donner une dimension différente aux personnages, ainsi qu’à rendre la révélation finale plus percutante.

Place of Execution possède une conclusion qui s’oriente par ailleurs dans une direction un peu inattendue et qui aurait pu aisément faire perdre de la valeur à la série. Grâce à son ton très sobre et un déroulement sans précipitation, le récit conserve sa crédibilité et prend alors un autre sens face aux nouvelles informations.

Mérite-t-elle d’être oubliée ? Les mini-séries de cette taille ont souvent tendance à se fondre dans la masse. Dans son genre, Place Of Execution mérite qu’on se souvienne d’elle, grâce à une exécution impeccable, une histoire travaillée qui saura évoluer pour introduire au fur et à mesure des enjeux sans perdre de vue sa quête autour d’Alison. C’est une œuvre techniquement soignée et qui réussit sans aucun doute à captiver le temps de sa durée.