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Rev. – Saison 1

bilan rev - Rev. – Saison 1

Faites connaissance avec le Révérend Adam Smallbone. Vicaire anglais venant d’être promu d’une petite paroisse rurale à St Saviour à Londres, il est confronté à des situations inédites, et ne possède pas l’expérience nécessaire pour affronter les crises.

Tom Hollander est le révérend Adam Smallbone, vicaire anglican venant d’être promu. Il a donc quitté une petite paroisse rurale pour se retrouver à St Saviour in the Marshes, situé dans l’ouest londonien. Le voilà ainsi confronté à des paroissiens insistants – quand ils sont là -, à une compétition de popularité aiguë remettant en cause son éthique et sa dévotion en Dieu, sans oublier ses propres problèmes de conscience.

Si avec ses six épisodes, Rev. avait la volonté de faire rire aux éclats, autant dire qu’elle va complètement se rater. Mais, il apparaît aussi très rapidement que ce n’est pas foncièrement ce qu’elle cherche à faire. Jouant dans une cour plus subtile, elle tente d’offrir un portrait humain, honnête et moderne de son révérend. Celui-ci est confronté à suffisamment de dilemmes urbains pour perdre ses repères et être poussé dans ses retranchements. Le révérend Adam Smallbone doit beaucoup à son acteur principal (aussi co-créateur de la série) Tom Hollander, toujours aussi excellent et réussissant à faire de son personnage un être tout en subtilité et attachant.

Là s’incarne la plus grande force de Rev. : son casting et ses guest-stars. De là à dire qu’ils sont la principale raison qui m’a poussée à suivre cette première saison jusqu’au bout, il n’y a vraiment qu’un pas à faire et peu de chance de se tromper. À côté de Tom Hollander, Olivia Colman endosse avec brio le rôle de la femme d’un révérend, et son talent semble être gaspillé dans une sorte de sous-exploitation du personnage. Il aurait été préférable de la voir plus, alors que c’est Colin (Steve Evets) qui va venir régulièrement nous taper sur les nerfs. D’un autre côté, Rev. semble avoir été réfléchi ainsi, la crise de foi du révérend dans le dernier épisode venant justement pointer le bout de son nez après un peu trop de ressentiment et une critique sur la performance pour remettre à sa place Colin.

Quoi qu’il en soit, la série possède ses personnages forts – comme Nigel (Miles Jupp) ou l’archidiacre Robert (Simon McBurney) – mais à l’image de beaucoup de choses dans le programme, il est difficile de ne pas avoir la sensation que les histoires auraient pu leur offrir plus. Rev. a un potentiel sous-jacent qui se ressent, mais il apparaît que la série n’a pas autant d’ambitions que cela et préfère se cantonner au rôle qu’elle s’est attribué, soit une série  légère et honnête.

Malheureusement, il en faut un peu plus pour susciter de l’intérêt, celui-ci faisant souvent surface quand la directrice d’école Ellie Pattman (Lucy Lieman), ou la venue de personnages de passages (Hugh Bonneville ou Colin Salmon entre autres) viennent s’intégrer dans le quotidien du révérend. La série fonctionne le reste du temps sur un certain nombre de situations répétitives et quelques dialogues inspirés.

À la fin de la saison, Rev. n’est pas réellement une déception, car elle n’offre pas plus que ce que son premier épisode nous avait promis. Par contre, il faut bien dire qu’avec son sujet et son casting, il n’est pas bien difficile de se dire qu’elle aurait pu être bien meilleure et qu’elle semble en plus volontairement passer à côté de cette opportunité.