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Silk : What it’s taken to corrupt Martha Costello ? (saison 2)

silk saison 2 - Silk : What it’s taken to corrupt Martha Costello ? (saison 2)

Martha Costello est maintenant QC et découvre ce que cette position implique. Quand elle défend Brendan Kay, un homme impliqué dans une organisation criminelle de Londres, elle se retrouve à devoir travailler avec un solicitor peu honnête.  À Shoe Lane Chambers, les temps sont difficiles et Billy lutte pour maintenir le navire à flot tandis que Clive Reader tente d’accepter son récent échec.

Le créateur Peter Moffat nous ramène à Shoe Lane Chambers pour une seconde saison dans laquelle Martha Costello est QC.

Certaines choses ont changé, à commencer par le départ des deux élèves Niamh et Nick. Il faudra attendre un peu avant qu’un autre soit introduit en la personne de Daniel Lomas, un ancien policier qui a décidé de se reconvertir – et qui est incarné par Shaun Evans.  Il sera avant tout là pour apporter son aide à Martha, même s’il est censé assister Clive.

S’il y a donc eu des départs, il y a du sang neuf, surtout avec deux solicitors au style différent. D’un côté, nous avons Micky Joy (Phil Davies) qui travaille pour un criminel reconnu avec lequel Billy va mener des affaires alors que Martha affirme rapidement son dégoût pour l’homme. De l’autre, nous avons George Duggan (Indira Varma), qui va avoir une relation plus que professionnelle avec Clive. En plus de ces deux nouveaux visages, la QC Caroline Warwick (Frances Barber) entre en contact avec nos avocats de la chambre, avec quelques plans de carrière derrière la tête ; malgré une introduction qui a du panache, elle se retrouvera vite reléguée au second plan.

À l’image de sa première saison, Moffat nous introduit tous les enjeux et personnages dans le premier épisode pour ensuite tout dérouler sans pour autant oublier d’explorer les multiples pans de la législation britannique. Comprendre les mécanismes du système anglais n’est pas toujours ce qu’il y a de plus aisé, mais en gardant un œil sur la partie humaine, le créateur-scénariste évite de nous perdre dans les méandres des lois pour délivrer avant tout des intrigues qui sont là à la fois pour divertir et faire un point.

Silk n’offre pas forcément un tableau très honorable du milieu judiciaire, surtout que Billy continue de s’enfoncer doucement cette saison. Soutenu par l’interprétation de Neil Stuke, le senior clark emprunte des routes sinueuses, mais il agit ainsi dans le but de faire tourner la boutique, sans compter la fierté qu’il retire de voir Martha et Clive s’épanouir dans leur travail. L’utilisation de méthodes plus ou moins douteuses fait partie à part entière de la fonction de Billy, qui se retrouve aussi avec des problèmes de santé. Sur ce plan-là, la série prendra son temps, évitant de jouer la carte de la maladie et optant, sans surprise, pour une approche plus authentique.

Il est donc là pour fournir du travail à Martha et Clive et ils vont tous deux entrer à un moment ou un autre en conflit avec Billy. C’est avant tout pour une question de principe que Martha refusera de travailler avec Micky Joy. Ce dernier va tout faire pour que cela arrive, mais il va aussi sous-estimer l’avocate qui s’impose sans conteste comme un modèle moral. Pour toute la corruption qui a pu alimenter la saison, il y a toujours eu Martha Costello pour venir apporter un autre regard, animée par la passion, l’espoir et l’honneur. Pas de doute, Moffat admire son héroïne, interprétée avec brio par Maxine Peake, et c’est plus que communicatif.

Clive s’étant vu refusé le Silk, son égo en a pris un coup. Quelque peu sous-exploité la saison dernière (sûrement à cause de la blessure à la jambe de Rupert Penry-Jones), les ambitions de l’avocat seront ici plus qu’exposées, elles seront aussi mises à mal. Pour Clive, il est aussi question d’une certaine façon de trouver une véritable direction à sa carrière, et il va ainsi s’essayer à d’autres choses. Le personnage sera mis régulièrement dans une position de faiblesse qui aidera à mieux comprendre son fonctionnement et ses méthodes de travail – et la façon qu’il a de séduire pour arriver à ses fins. La solicitor George sera avant tout développée justement à travers sa relation avec Clive, ce qui aura pour effet, à la différence de Micky Joy, de la coincer et de la réduire en définitive à un simple accessoire au service de l’avocat. Enfin, si Clive manquait quelque peu d’épaisseur au cours de la première saison, cette nouvelle fournée d’épisodes permet de changer cela.

Avec sa seconde saison (toujours de 6 épisodes), Silk ne déçoit pas, à la fois divertissante, intelligente et parfaitement rythmée. Les épisodes s’enchainent aussi vite que les cigarettes et l’alcool que consomment les avocats de la série et, il va de soi, la saison 3 est déjà attendue.

Aller plus loin …

Lire le bilan de la saison 1 de Silk.
Voir le générique de Silk.