Suzy Darling décide de quitter son mari et s’installe dans un magnifique appartement à côté de son travail avec ses enfants afin de démarrer une nouvelle vie. C’est là qu’elle rencontre Henry, un fantôme qu’elle est la seule à pouvoir voir et qui ne sait pas qui il est.
Spirited est une série australienne dont la première saison se compose de 8 épisodes. Elle se centre sur Suzy Darling, une dentiste discrète qui va chambouler toute sa vie du jour au lendemain en quittant son mari. Et c’est comme ça qu’elle se retrouve à vivre avec un fantôme, Henry.
Sur le papier, cela sonne plutôt ridicule et quelque peu périlleux, surtout quand on ajoute le fait que Spirited possède une composante romantique. Cela dit, dès le départ, la série va imposer un style et un ton qui lui permettront d’intégrer sa partie fantastique avec crédibilité, mais tout de même avec une touche d’excentricité. Un étrange mélange, donc, mais la recette prend assez vite grâce à des personnages qui vont se montrer attachants, malgré les apparences.
Suzy est une femme stricte et effacée qui a vécu dans l’ombre de son père et de son mari trop longtemps. C’est pour ça qu’elle surprend tout le monde en quittant ce dernier (le premier étant mort). Face à elle, Henry est d’abord un mystère, mais il découvrira rapidement qu’il est le fantôme d’une rock star des ‘80s. Ils sont diamétralement opposés, mais la connexion est pratiquement immédiate, appuyée par le fait que Suzy a besoin de s’attacher à quelqu’un.
Ainsi, durant la saison, ils vont apprendre à se connaitre, à s’accepter, et à s’aider mutuellement. C’est là que la romance entre étrangement en jeu, étant donné – bien entendu – que Henry est mort. Cela dit, cette partie relationnelle s’inscrit au milieu d’un environnement qui va petit à petit s’étoffer. Tout d’abord, il y a Elvis et Verity, les enfants de Suzy qui vivent avec elle et apprécient de voir leur mère heureuse, malgré le fait qu’elle semble être devenue un peu folle. Ensuite il y a Steve, le mari égocentrique au narcissisme étouffant qui est juste un crétin, Jonquil, la sœur de Suzy, une piètre psychologue (peu aidée par son interprète) amoureuse de Steve, Linda l’assistante, et les habitants de l’immeuble.
Si tous les épisodes ne sont pas égaux, ils vont suivre une évolution assez intéressante des personnages. On va commencer par une quête qui tournera autour d’Henry avant d’enchainer sur une période de stabilisation qui prendra une tournure assez inattendue aussi bien pour Suzy et Henry que pour ceux qui s’approchent d’eux. L’univers du rockeur dépeint progressivement sur celui de la dentiste, arrivant à des niveaux où les collisions peuvent être violentes.
Il y a en tout cas beaucoup d’idées, mais si cela prend vraiment, c’est parce que Spirited se révèle plutôt stylisée, tout particulièrement pour une série australienne. Entre la bande-originale presque parfaite et une maitrise du visuel qui utilise habilement un nombre finalement restreint de décors, il n’est pas difficile de s’immerger dans l’histoire. Par ailleurs, celle-ci profite du format court de la saison pour ne pas se perdre en divergences et pour éviter de noyer ses protagonistes dans de l’inutile.
Cette première saison de Spirited n’est pas pour autant sans défaut, mais elle offre un intéressant mélange de genres qui s’appuie sur un univers et des personnages attachants. Elle se révèle être en tout cas un divertissement très bien maitrisé qui possède beaucoup de charme, d’humour, et d’inventivité.
Cet article a précédemment été publié le 19 octobre 2010.