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Thorne: Scaredy Cat

scaredy cat - Thorne: Scaredy Cat

Après que deux meurtres aient été commis de façon presque identique avec très peu de temps d’intervalle, Thorne parvient à les connecter et déterre une série de doubles homicides similaires. Un témoin, le jeune fils de la dernière victime, devient alors la clé de l’affaire.

Seconde enquête pour Tom Thorne, cette fois adaptée de Peur de son ombre, toujours par Mark Billingham, qui est une suite pratiquement directe à SleepyheadDernier battement de cil.

Thorne a une nouvelle affaire sur le gril et, comme pour la première investigation, il va réussir à relier les morceaux assez rapidement. C’est son talent, mais ça n’enlève rien au fait que c’est par moment légèrement poussif. Cela dit, ce n’est pas notre première rencontre avec le détective et avec la forme que prennent ces adaptations. De ce fait, il faut admettre que les ellipses scénaristiques et autres raccourcis apparaissent bien plus digestes, en particulier parce qu’ils sont beaucoup moins nombreux.

Scaredy Cat a l’avantage de ne pas servir à l’exposition des personnages et peut ainsi plonger directement dans son histoire, même si nous devons nous familiariser à de nouvelles têtes, une surtout : Sarah Chen, interprétée par Sandra Oh.

Comme on peut s’en douter dès le départ, Chen tiendra un rôle clé dans l’évolution de l’intrigue. Sa présentation est tout de même simple et n’alourdira pas le récit avec des détails inutiles. La détective aurait profité d’un peu plus d’épaisseur, mais sa personnalité est facile à cerner et elle n’est pas là pour installer des zones de nuances, bien au contraire.

L’investigation en elle-même se révèle assez linéaire et elle possède des moments clés notables qui permettent de faciliter le visionnage en trois parties. Le découpage mieux maitrisé offre de la fluidité, mais ne parvient pas pour autant à rendre le récit plus captivant.

En fait, si Scaredy Cat bénéficie de twists intéressants et d’un rythme bien entretenu, ainsi que d’un suspens convenablement ménagé, cela ne compense pas la platitude des personnages.

Thorne, en premier lieu, apparait fréquemment effacé. Certes, il a toujours un peu de cette rage en lui qui l’animait dans la précédente enquête, mais il semble plus en mode automatique et réagit avec moins d’énergie. Pourtant, ses conflits avec Tughan et Phil – qui n’a pas apprécié d’avoir été suspecté précédemment – fournissaient de quoi entretenir la tension durant les heures de travail. Le fait est que l’investigation se met à tourner en rond et qu’il perd à ce moment-là cette hargne qui le fait fonctionner.

Dans l’ensemble, Scaredy Cat offre donc une histoire mieux maitrisée que celle de Sleepyhead. Cela dit, bien qu’étant ainsi plus agréable à suivre, elle ne parvient pas à être aussi accrocheuse, perdant petit à petit son potentiel de départ qui se noie dans une certaine monotonie ponctuée par quelques retournements de situation bien orchestrés qui permettent tout de même de maintenir l’attention jusqu’au bout.

Cette première saison de Thorne ne fut donc que moyennement convaincante et, bien que possédant des éléments attrayants, elle peina jusqu’au bout à les exploiter.