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unfair - Unfair
Natsumi Yukihira (Ryoko Shinohara) est inspectrice de police à la brigade criminelle de Tokyo. C’est une belle jeune femme au caractère bien trempé, divorcée, mère d’une petite fille. Elle exerce son métier avec passion, ce qui le mène souvent aux limites de la légalité ! Il y a 5 ans, elle a dû tuer un jeune homme de 17 ans, lui donnant ainsi une réputation peu commode. Aujourd’hui, elle doit faire équipe avec un jeune policier débutant, Kazumi Ando (Eita). Une nuit, une lycéenne et un homme se font assassiner. Quelques jours plus tard vient le tour d’une troisième victime. Le seul indice que possède la police pour l’instant, c’est un marque-page contenant l’inscription : « Qui est injuste ?» Natsumi pense avoir à faire à un Serial Killer. En effet, le matin du 3ième meurtre, la police et à la presse reçoivent un courrier contenant un manuscrit : « le roman mystère – Tome 1 », qui raconte en détail le déroulement du crime ! Ce premier chapitre est accompagné du message suivant : si vous voulez que les crimes cessent, faites en sorte que mon prochain roman devienne un best-seller ! … (Source : wiki-drama)

Unfair est une série japonaise de 2006, bénéficiant d’une bonne réputation. Un spécial et un film ont suivi, montrant bien le succès. Il faut dire que le concept n’est pas non plus très courant là-bas : une intrigue sur toute la durée, c’est-à-dire sur les 11 épisodes. Une comparaison avec 24 s’est plus ou moins établie, et force est de constater qu’elle est bien choisie. Unfair joue dans la même cour. Il s’agit d’une enquête policière où les rebondissements s’enchainent les uns derrière les autres, et où on cherche le coupable jusqu’à la fin. Le but est très simple : créer des doutes, faire monter le suspense et la tension, sans nous révéler immédiatement le fin mot de l’histoire. Nous découvrons qui est impliqué, sans savoir qui orchestre tout.
L’histoire se scinde en 3 enquêtes toutes liées :
– la première concerne le roman et son auteur, voulant à tout prix se faire publier.
– la seconde est le kidnapping de Mio, la fille de Yukihira et de sa gouvernante.
– la troisième est une série de meurtres, où les morts sont tous marqués d’un x, marque du tueur.
On peut reconnaître qu’il y a de la suite dans les idées, la façon dont les histoires sont reliées, le développement de l’intrigue, la progression de l’enquête. Pas de réelle sensation de surplace, et c’est un point plus que positif.
Malheureusement, on ne peut pas dire que la crédibilité soit toujours au rendez-vous. Certaines situations sont assez aberrantes et exagérées. Une fois passé cet aspect-là, souvent présent dans les séries à rebondissements, on peut apprécier l’histoire. La première partie est bien dosée, et quand on arrive à l’épisode 3, on sent que la série a réellement trouvée ses marques et son style. On termine sur l’un des rebondissements les plus haletants de la série, et nous sommes alors réellement pris dans l’histoire. L’enchainement sur le kidnapping se fait très bien, seulement cette histoire est assez répétitive, non dans l’enquête, mais dans les agissements du coupable. Elle occupe une place bien trop importante, alors que cette partie aurait pu être raccourcie en faveur du reste. Les derniers meurtres défilent à une vitesse affolante, pour arriver au dernier épisode, où on a eu la bonne idée de jouer réellement avec le spectateur et de retourner un jour en arrière par rapport aux évènements du précédent épisode. Ainsi, il faut l’admettre, on se fait littéralement abusé au dixième épisode pour ne le réaliser qu’au suivant. De cette façon, on se demande jusqu’à la fin qui est le coupable. C’est à la fois évident et ingénieux.
Les acteurs tiennent tous assez bien la mesure. Quelques moments de faiblesses pour certains, mais rien de bien important qui puisse gâcher l’ensemble.
Alors si Unfair est assez captivant d’un point de vue scénaristique, le résultat n’est pourtant pas aussi bon qu’on aurait pu l’espérer. La faute surtout à une réalisation très molle. La caméra parait comme passive, parfois posé comme simple spectatrice. Des plans trop longs, un manque de sensation évidente donnant un résultat bien trop lourd. Rajouter à cela les éternelles musiques répétitives – comme il est coutume dans les séries asiatiques – et à l’arrivée, il en ressort de la lassitude. L’ambiance musicale se fait assez encombrante sur certains épisodes, et on regrette que l’on ne se soit pas donné la peine d’intégrer un troisième morceau. Ces éléments viennent ainsi gâcher quelque peu le visionnage des épisodes.

Unfair se révèle être un bon divertissement pour tout public aimant les rebondissements, et les surprises.