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Zen : Le policier vénitien de la BBC (Saison 1)

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Zen Saison 1 - Zen : Le policier vénitien de la BBC (Saison 1)

À Rome, Aurelio Zen est un policier un peu isolé, puisqu’il est honnête et que ça ne court pas les rues. Sa réputation va d’ailleurs l’entrainer entre des manigances politiques et ses supérieurs, tous voulant quelque chose de différent de lui. Il doit dès lors naviguer entre les requins pour faire son travail et arrêter les bons criminels.

Zen est donc un flic italien joué par un anglais, car l’on retrouve derrière cette adaptation des livres de Michael Dibdin l’équipe déjà responsable de Wallander. Le concept est alors le même, dans un autre pays. À Rome, des acteurs anglais viennent personnifier des italiens. L’avantage est qu’il y a le dépaysement, un petit décalage culturel, mais une accessibilité indéniable.

Donc, comme pour les enquêtes de Wallander, il faut un léger temps d’adaptation à cette atmosphère particulière, mais rapidement, Rufus Sewell s’impose à nous sans équivoque, effaçant de la sorte l’inconfort du premier contact.

Aurelio Zen est un flic d’origine vénitienne, d’où son nom un peu étrange – c’est un peu un gag récurrent. Zen est honnête, à son grand malheur, car ce n’est pas ce qu’il y a de plus facile quand on est policier en Italie, semble-t-il. Pour ne rien arranger, un ministre aime l’utiliser pour s’occuper d’affaires délicates. On demande donc à Aurelio de faire une chose d’un côté, puis on lui ordonne d’un autre de faire le contraire. C’est le drame de toute sa vie. Cela dit, peut-être est-ce son sang vénitien, il a tendance à garder son air détendu et à naviguer au milieu des requins avec aisance. Certes, il a conscience des risques qu’il prend, mais il est réaliste, il est juste le pion facilement remplaçable qui doit faire le ménage. On le voit donc jouer sur tous les tableaux pour ne pas être sacrifié sur l’autel de la politique italienne.

La vie de Zen n’est quand même pas uniquement orientée autour des aléas de son travail, étant donné qu’il va avoir une liaison avec la belle Tania, la secrétaire (mariée) de son supérieur que tout le monde courtise. Caterina Murino prend le rôle, car avoir une italienne pour interpréter une italienne compense un peu pour les anglais jouant les italiens – drôle de logique.

Les trois épisodes qui composent cette première saison (Ratking, Cabal, et Vendetta) vont mélanger du mystère, du suspens, du charme, une légère dose d’action, et un peu de surprises, mais pas trop. Les deux premières enquêtes sont pratiquement identiques dans leur construction, mais la seconde a le mérite d’être plus cohérente, tandis que la troisième fait monter les enjeux en sortant du moule et en mettant Zen un peu plus encore en danger. Aucune n’est véritablement d’une grande originalité, ni d’une remarquable finesse, mais le show mise sur d’autres choses pour séduire. Et de ce côté-là, c’est l’ambiance générale et, surtout, Rufus Sewell qui donnent le change.

Certes, Sewell a parfois tendance à appuyer légèrement trop sur les mimiques de son personnage, mais il insuffle suffisamment de charme et de classe à son rôle pour que cela se propage à toute la série. Il retranscrit ainsi assez habilement la volonté qu’il y a derrière le projet de délivrer un divertissement plaisant et très bien emballé pour passer un bon moment sans trop réfléchir, mais aussi sans s’abrutir.

Zen est le genre de séries qui ne vise pas trop haut, mais qui offre des compensations en échange. Par conséquent, il est assez facile de l’apprécier plus qu’on ne devrait, mais il n’y a pas vraiment de raison pour s’en sentir coupable.

Le Générique

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Article originellement publié le 17 janvier 2011.