Tom et Jessie ont 18 ans et décident de se marier, contre l’avis de tous, surtout de leurs parents respectifs, voisins qui ne se supportent pas. Ils vont devoir apprendre à composer avec leurs familles et leur nouvelle vie de couple.
Série de la chaine CBC, 18 To Life est donc une comédie qui nous vient du Canada. Son concept est simple, vu qu’il s‘agit de suivre les premiers pas de Jessie et Tom dans leur vie conjugale. Enfin, ça, c’est le pitch, car le show impose dès le départ le fait que leurs parents doivent, de leur côté, apprendre à se supporter, ce qui n’est pas gagné.
Nous avons d’une part les Bellow, famille aisée et traditionaliste, de l’autre les Hill, écolo/végétarien/hippie/ on ne sait pas trop quoi d’autre, mais ça implique probablement la sauvegarde d’une espèce en danger.
Bref, deux univers que tout oppose qui se retrouvent liés par un mariage d’amour. Cela ne veut pas pour autant dire que pour Tom et Jessie tout est constamment merveilleux, bien au contraire, car ils n’avaient pensé à rien et ne sont pas préparés à cette nouvelle vie.
18 To Life va donc commencer par couvrir les tracas du quotidien du couple, la vie commune et tous les problèmes financiers, sans oublier les projets d’avenir (ou leur absence). Les épisodes sont en outre fortement thématisés et jouent avec le fait que l’on a plusieurs générations de couples qui ne vivent pas en suivant les mêmes principes, ce qui offre une large palette de possibilités à chaque fois. C’est d’ailleurs la force de la série, ce mélange de points de vue en constante opposition qui pousse aux compromis autant qu’aux coups bas.
Tout ceci se déroule dans une ambiance assez légère qui parvient à conserver sa fraicheur d’un bout à l’autre. L’humour y est présent à petite dose, l’atout de la série étant clairement l’attachement qui se crée avec les personnages plus que les fous rires que l’on pourrait retirer du visionnage. Et c’est une bonne chose, car quand les scénaristes veulent imposer de l’humour, ils le font de manière trop évidente, comme avec l’immigré iraquien qui vit chez les Hill. Ils ont dû s’en rendre compte assez vite, car il va rapidement devenir anecdotique, contrairement à la grosse routine scénaristique du show qui parait n’être qu’un constant reboot.
Entre les parents de Tom et ceux de Jessie, ce n’est donc pas l’entente parfaite, mais pour ne rien arranger, ils arrivent régulièrement à trouver des compromis qui semblent appartenir à l’histoire ancienne aussitôt que l’on change d’épisode. Si au départ ce la ne se ressent pas, plus on approche de la fin et plus cela devient redondant et par conséquent visible.
Malgré ça, la première saison de 18 To Life se révèle être un divertissement des plus plaisant qui parvient à faire honneur à ses prétentions. Certes, elles n’étaient pas très élevées, mais au moins elles étaient un tant soit peu existantes. Il ne faut donc pas attendre plus qu’un visionnage agréable ce qui n’est pas une si mauvaise chose à la base.