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A Touch of Cloth, saison 1 : Absurdité policière (Close Case : Affaires closes)

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Close Case Affaires closes saison 1 - A Touch of Cloth, saison 1 : Absurdité policière (Close Case : Affaires closes)

Noyant son deuil dans l’alcool depuis le décès de sa femme, Jack Cloth reprend du service quand sa nouvelle partenaire vient le chercher pour enquêter sur la mort mystérieuse d’un vétéran. Mais qui est le tueur et pourquoi tue-t-il ?

Le genre policier est extrêmement populaire, tout particulièrement en Angleterre. Il n’est alors pas trop surprenant qu’une parodie de série policière voie le jour sur le petit écran britannique (sur Sky 1, pour être précis). Elle est signée par Charlie Brooker et son collaborateur de longue date, Daniel Maier, qui nous livre ainsi A Touch of Cloth, une histoire de serial killer absurde à bien des égards — rebaptisée Close Case : Affaires closes chez nous.

Le concept est donc simple, on reprend les codes du cop show et on les tourne dans tous les sens pour faire de l’humour. L’avantage de s’attaquer à un genre si populaire est que les spectateurs s’y retrouvent immédiatement et peuvent saisir de nombreuses références, ce qui aide à générer facilement quelques rires. Cela dit, les scénaristes ne se sont pas contentés de créer un flic standard et de le balancer dans n’importe quelle histoire, au contraire, ils ont recyclé un scénario signé de l’auteur de la série Messiah. Une approche qui tend à rendre l’ensemble auto-parodique sans tomber dans la vulgaire caricature.

La parodie est tout de même un art qu’il n’est pas facile de maitriser, car la blague doit durer plus de cinq minutes et il faut être capable de maintenir l’histoire aussi vivante que possible sans simplement sombrer dans les répétitions. Après tout, on a rapidement fait le tour des sempiternels clichés du genre policier. A Touch of Cloth va donc naturellement souffrir de quelques redites, mais son humour se repose en grande partie sur les jeux de mots qui fusent en continu. Les personnages ont tendance à tout prendre au premier degré et se mélangent les pinceaux à coup d’homophones inattendus souvent bien trouvés. Brooker et Maier s’amusent avec la langue anglaise pour dire n’importe quoi, et ils démontrent un certain talent pour cela.

Malgré tout, l’absurde et les doubles sens ne tiennent qu’un temps. Heureusement, la distribution est solide, John Hannah étant naturellement enclin à en faire légèrement trop, il est ici dans son élément. Un peu plus que Suranne Jones qui s’en sort tout de même correctement en suivant le rythme de son partenaire.

Avec son titre inspiré par l’une des séries les plus populaires du petit écran anglais et son casting d’acteurs familiers avec le genre policier, A Touch of Cloth est une parodie qui ne laisse rien au hasard et n’épargne personne. Elle offre donc de quoi rire, pour peu que l’on soit sensible aux non-sens et que l’on maitrise la langue anglaise. Cependant, il faut bien admettre qu’elle souffre de quelques ralentis et qu’elle s’étire légèrement sur la fin. À dire vrai, avoir une histoire en deux parties est probablement un peu trop pour ce type d’exercice comique. Le résultat est en tout cas sympathique et agréable à suivre, même s’il n’est pas forcément mémorable pour autant.

La première saison de A Touch of Cloth est diffusée sur France 4 ce mercredi 3 décembre à partir de 22h25 sous le titre Close Case : Affaires closes. La chaine propose la seconde saison la semaine prochaine.