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About a Boy, une chaleureuse sitcom pleine de bonnes intentions

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Jason Katims possède une touche unique lorsqu’il s’agit de mettre en scène le quotidien à la fois avec humour et tendresse. Le créateur semble aussi exceller à prendre une œuvre déjà existante (sous la forme d’un livre, d’un film) pour la porter sur le petit écran.

Que ce soit avec Friday Night Lights ou Parenthood, Jason Katims et ses scénaristes ont su dépeindre les relations familiales et l’esprit communautaire avec une approche authentique. Entre humour et drame, les épreuves d’une existence tout ce qu’il y a de plus ordinaire prenaient vie pour délivrer un flot d’émotions tangibles.

About a Boy s’inscrit alors parfaitement dans la continuité des deux séries précitées – jusqu’à la chaine de diffusion qui est NBC. Mieux que cela encore, ces trois shows existent dans un univers similaire, mais flexible lorsqu’il s’agit d’utiliser les acteurs pour des rôles différents. Cela parait plus que naturel, car au fond, Katims a une voix plutôt unique que l’on retrouve sur chacune de ses séries et qui ne se retrouve pas ailleurs.

Ce qui distingue About a Boy des deux autres se trouvent être son format : c’est une sitcom single-camera. Si cette approche pouvait un peu étonner au départ – même le sujet se prêtait au format drama –, cela sied parfaitement aux histoires qu’elle souhaite raconter et lui permet même de sortir un peu du lot.

Adaptation du roman de Nick Hornby et du film du même nom, About a Boy se centre sur la construction et le développement d’une cellule familiale un peu hors norme. D’un côté, nous avons Will, un trentenaire peu responsable qui mène une existence sans responsabilités. De l’autre, nous avons Fiona, la mère à tendance hippie et végétalienne et son jeune fils Marcus, qui est tout l’opposé de populaire. Lorsque ces deux-là s’installent donc à côté de chez Will, les choses changent pour tout le monde.

Sur papier, il n’y avait rien pour légitimer un rapprochement, mais c’était sans compter sur l’attachement de Marcus pour son nouveau voisin et le fait que ce dernier allait vraiment s’attacher au gamin. Will, Fiona et Marcus vont s’influencer mutuellement, tirer des leçons au contact des uns des autres, évoluer et grandir sans pour autant trahir leur nature profonde.

Les évolutions, et même les régressions, suivent une progression naturelle. About a Boy possède un univers restreint, mais qui ne craint pas pour autant de s’élargir de manière plus ou moins durable. La série parvient à intégrer avec une aisance déconcertante les nouveaux visages dans l’existence de ces protagonistes, mettant en avant alors les changements qui s’amorcent en conséquence, mais aussi ce qui est inébranlable dans la relation du trio phare.

La première saison du show développait avant tout leurs liens pour les solidifier, avec Fiona apprenant à accepter Will et ce dernier se montrant plus responsable et engagé auprès de Marcus. La seconde a pu s’intéresser à une construction personnelle sur un long terme. Entre la gestion de la rupture et les problèmes financiers de Will, le retour d’une vie privée pour Fiona au-delà de son fils, et le premier flirt de Marcus, About a Boy confronte ses personnages à des défis différents et qui permettent de jouer sur différentes palettes émotionnelles.

L’équipe scénaristique développe les différents conflits et obstacles avec une jovialité et une aisance plus palpable. Il y a une volonté de ne pas trop forcer pour aller chercher le rire, mais une meilleure maitrise de l’univers et des personnages qui permet d’y arriver aussi plus facilement. La touche émotive rend la série plus chaleureuse et honnête.

Avec About a Boy, la famille ainsi que le développement personnel, l’émancipation, la tolérance et l’acceptation sont abordées avec une sensibilité notable et un humour bienveillant. Elle sera sans aucun doute parvenue avec ses deux saisons à créer une famille à laquelle on ne pouvait que s’attacher.