Quand le corps d’une femme est retrouvé près de la Tamise, DI Anna Travis se retrouve sur le dossier, qui est rapidement pris en main par le DCI Langton. Les premières preuves de l’enquête vont suggérer des similarités avec l’affaire du Dalhia Noir remontant aux années 1940, à Los Angeles …
Un an après le succès de Above Suspicion, ITV remet le couvert avec Lynda La Plante pour adapter la suite des enquêtes du DC Anna Travis, connu chez nous sous le titre simple de Le dahlia rouge
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Enfin ici il est question d’une réussite en termes d’audimat plus que de qualité, car Above Suspicion, composé de deux parties, s’était révélé assez pénible à suivre. Certains pourront alors se questionner sur les motivations que l’on peut avoir à se plonger dans la suite quand la première expérience fut un total fiasco. Je pourrais simplement dire que cela ne pouvait pas être pire.
En effet, on va rapidement noter dans The Red Dalhia – en 3 parties cette fois-ci – des améliorations qui vont rendre l’ensemble plus regardable. D’abord, Kelly Reilly rendosse le costume du DI Anna Travis avec plus de conviction et d’assurance. Le background du personnage ayant été établi, elle réussit alors à réellement s’imposer, et lutte même du mieux qu’elle peut quand l’histoire tend à partir en vrille. À ses côtés, on retrouve Ciaran Hinds pour le DCI Langton, qui a le droit à une entrée tonitruante et ridicule et qui va avoir plus de mal que sa collègue à rendre crédibles les traits de caractère abusifs qu’il doit exprimer. Il n’y a rien de subtil dans le comportement de ces personnages, où les sous entendus n’en sont alors plus vraiment tellement ils sont exposés et mis vulgairement en scène.
Alors certes, il y a quelques améliorations, dont bénéficie aussi l’intrigue, aidée par 45 minutes supplémentaires offrant l’opportunité de développer plus concrètement l’affaire de ce copieur du Dalhia Noir, baptisé alors Dalhia Rouge; mais, il est tout aussi difficile de faire abstraction des énormes défauts scénaristiques où la prévisibilité et l’absence d’originalité règnent.
Ainsi, au cours des deux premières parties, nous devrons nous coltiner un journaliste stupide, qui va démontrer son incompétence en se débarrassant des lettres que lui aura envoyées le meurtrier. Après un tel geste, on peut se demander comment la DI Travis a pu temporairement tomber sous son charme et se laisser embobiner – le genre de choses qu’on n’espérerait ne plus voir sur notre écran, par ailleurs. Le meurtrier sera découvert à la fin de la seconde partie, et l’intrigue s’orientera donc sur la recherche de preuves dans la dernière ligne droite, alors que le dossier vire à une histoire familiale qui se veut glauque, mais n’a aucune force, et parait complètement vide.
Above Suspicion : The Red Dalhia est donc plus regardable que Above Suspicion, mais cela n’est aucunement suffisant pour le transformer en bon programme. Qualitativement parlant, il est donc très aisé de trouver bien mieux, tellement la série se trouve exempte d’originalité. Le scénario est trop souvent stupide et il est alors difficile d’y adhérer.