Le temps presse pour l’agent Carter et les derniers membres du S.S.R. alors qu’ils doivent arrêter le Docteur Ivchenko et Dottie Underwood avant l’exécution de leur plan meurtrier.
Tout au long de sa saison, on ne peut pas dire que Marvel’s Agent Carter se soit distinguée par ses retournements de situations intempestifs et ses développements en profondeur. Le show a toujours géré ses storylines avec une certaine timidité, au point que cet épisode final a du mal à surprendre et à apporter une nouvelle pierre à l’édifice. Ce qui n’empêche pourtant pas les scénaristes de boucler leur intrigue principale, du moins la plus évidente, tout en laissant la porte ouverte à de prochaines aventures.
Valediction reprend là où nous avions laissé nos agents alors qu’ils cherchent un moyen efficace pour appréhender le Docteur Ivchenko et Dottie Underwood. Il ne faudra d’ailleurs pas longtemps pour que la piste laissée dans la salle de cinéma ne devienne un prétexte pour pouvoir faire grimper les enjeux et donner l’impression d’un danger imminent. Le problème est que cette méthode est déjà bien connue et qu’il n’est pas difficile de prévoir assez tôt la tournure que va prendre le plus gros de l’épisode. Une légère déception, quand on voit le travail du côté de Marvel’s Agent Of S.H.I.E.L.D. et le tour de force effectué avant la pause.
Du coup, il apparaît clair qu’à l’image du reste de la saison, ce final cherche à raconter autre chose que ce qui est typiquement attendu. Le deuil de Peggy Carter devient donc le point central de Valediction, permettant d’élever le tout à un niveau émotionnel bienvenu et qui vient faire contrepoids à un manque d’action flagrant. Il faut dire que l’épisode n’est pas réellement aidé par une écriture qui donne l’impression que les personnages développés jusqu’à présent régressent dans leurs rôles de début de saison. L’agent Thompson est toujours aussi inutile, tout comme sa comparse plus discrète appelée Angie. L’agent Sousa, quant à lui, reste entier au côté pathétique de son personnage, si bien que même dans son moment de gloire, il reste insignifiant.
Il faudra alors se tourner intégralement vers Dottie Underwood, Peggy Carter et dans une moindre mesure, Howard Stark pour obtenir quelque chose d’un peu plus consistant. Il est sûr que l’avenir est déjà plus intéressant pour ces trois-là que pour tous les autres, du moins, si une seconde saison est commandée. Le seul problème à ce stade est que la série n’a jamais pris le temps de construire une mythologie alléchante, se contentant de références en tout genre et développant toute son histoire autour d’un ennemi invisible. Il serait alors plus passionnant de voir comment la suite peut évoluer jusqu’au point où Peggy Carter fera partie du S.H.I.E.L.D. Il y a sûrement beaucoup à dire de ce côté-ci, bien plus encore que cette prémisse qui au final n’aura rien apporté si ce n’est la pièce biographique d’une héroïne d’un autre temps.
Finalement, Marvel’s Agent Carter clôt son aventure sur une note quelque peu amère. Il est vrai que la série souffre de son format et d’un univers extrêmement riche, mais avec plus de temps passé sur l’essentiel plutôt que sur des considérations qui n’ont jamais eu réellement d’importance, le show aurait probablement gagné une lecture bien plus claire et trépidante. Du coup, Valediction parait être le titre le plus approprié pour un épisode qui semble faire ses adieux sans fanfare, malgré le fait que les aventures de Peggy Carter sont bien loin d’être terminées.