Maintenant réuni avec le reste de son équipe, Coulson doit tenter de convaincre Gonzales de se lancer dans une périlleuse mission de sauvetage. Pendant ce temps, Raina utilise ses dons pour venir en aide à Skye avant qu’il ne soit trop tard.
Il ne reste désormais plus que trois épisodes avant la fin de saison et le moins que l’on puisse dire est que Marvel’s Agents of S.H.I.E.L.D. n’avance pas dans l’urgence. L’intrigue semble prise au piège de son propre moule, attendant patiemment le moment où elle pourra se rattacher aux événements d’Avengers : l’Ere d’Ultron ; c’est dommage puisqu’avec les nouvelles pistes explorées, l’ensemble aurait facilement pu se subvenir à soi-même.
The Dirty Half Dozen ne fait pour autant pas un si mauvais travail pour pousser les enjeux à prendre forme. La route qu’empruntent les membres de l’équipe de Coulson est définitivement plus sombre et la fin de saison devrait sans aucun doute en voir un, si ce n’est plus, s’enfoncer sur une voie dangereuse. C’est en particulier le cas pour Simmons qui n’est plus l’incarnation de l’innocence qu’elle était dans la première saison. Son temps loin du S.H.I.E.L.D. et sa relation brisée avec Fitz l’a profondément affecté ; la décision qu’elle prend concernant Ward prouve qu’elle est désormais prête à franchir la frontière du bien et du mal pour un semblant de justice.
Il faut dire que Ward mérite entièrement l’animosité qui pave sa route. Cependant, au lieu que sa trahison ne le définisse complètement, le chemin qu’il emprunte est surprenant et lui offre un semblant de rédemption. Sa relation avec Kara est d’ailleurs une véritable opportunité pour le personnage qui, dans les dernières minutes de l’épisode, s’offre une porte de sortie honorable et appréciable. Il n’y a alors plus qu’à espérer que les scénaristes poursuivront le développement fait à leur égard sans injustices.
Ce qui n’est pas vraiment le cas de l’opposition entre Coulson et Gonzales. Si le débat entre les deux hommes est bien installé et compréhensible, la manière dont aucun des deux ne voit venir les coups de l’autre est assez triste à voir. Surtout du côté de Coulson qui, même s’il a son propre plan derrière la tête, ne pense pas une seule seconde que Skye et Lincoln peuvent se retrouver entre de mauvaises mains. Ce n’est pas comme si, par le passé, le S.H.I.E.L.D. 2.0 n’avait pas fermement affirmé sa vision des Inhumains.
Ce point apparaît alors comme un prétexte de plus pour créer de la tension dans une situation qui n’a franchement pas besoin d’une couche supplémentaire. C’est une complication qui finira par diaboliser les intentions de Gonzales pour donner raison à Coulson. The Dirty Half Dozen avait pourtant les éléments qu’il fallait pour garder le suspense entier, grâce à Raina et ses visions qui, en plus de lier l’univers cinématographique à celui du show, semblent être un élément clé dans la résolution des conflits à suivre.
Finalement, si proche de la fin de saison, Marvel’s Agents of S.H.I.E.L.D. s’offre un épisode sans grande prétention, si ce n’est celle de rassembler les différents protagonistes sous un même étendard. Malgré des séquences d’actions bien supérieures à ce qui a été fait précédemment, en particulier du côté de Skye aka Daisy Quake, The Dirty Half Dozen ne parvient pas à délivrer l’intensité nécessaire à une forte implication. Il est certain qu’il y aura des dommages collatéraux inattendus dans les deux camps et il est dommage que les scénaristes ne se servent pas de cette donnée pour tirer sur la corde émotionnelle avant qu’il ne soit trop tard. Sans ça, les deux heures finales annoncées pourraient ne jamais être capables de dépasser le seuil de la médiocrité.