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Séries Agents of S.H.I.E.L.D. Agents of S.H.I.E.L.D. Saison 2 : Une équipe est née

Agents of S.H.I.E.L.D. Saison 2 : Une équipe est née

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Que se passe-t-il lorsque l’organisation chargée de sauver le monde se retrouve morcelée après avoir effectivement sauvé ce dernier ? De nouveaux membres arrivent, de nouvelles responsabilités doivent être prises et le statu quo n’est plus le même.

Suite à une première saison qui profita dans sa dernière ligne droite des retombées de Captain America : Le Soldat de l’hiver pour gagner en intérêt, la saison 2 d’Agents of S.H.I.E.L.D. redistribue les cartes. Phil Coulson est maintenant le directeur d’une agence en miettes, même si elle se voit renforcée par le mercenaire Lance Hunter (Nick Blood), le mécanicien Mack (Henry Simmons) et surtout l’agent Bobbi « Mockingbird » Morse (Adrianne Palicki).

Ces nouveaux membres participent à dynamiser l’ensemble qui bénéficie au sein de cette saison de scènes d’action mieux coordonnées et réalisées. Aussi, dans la veine d’Agent Carter, les personnages féminins tirent davantage la couverture vers eux, influant de manière notable sur le déroulement des événements. C’est ainsi que parmi les nouveaux visages, Bobbi s’impose, profitant par ailleurs de la performance inspirée de son interprète qui donne corps à un personnage complexe et badass.

Si tout ce sang neuf élargit l’univers du show, cette saison 2 d’Agents of S.H.I.E.L.D. reste celle de Skye. Tous les mystères entourant la jeune femme sont révélés, notamment grâce à la présence de son père, Calvin Zabo, interprété avec un plaisir non dissimulé par Kyle MacLachlan. Ce Mister Hyde de l’univers Marvel aime sa fille et il est prêt à tout, surtout si cela implique de semer les cadavres derrière lui, pour l’aider à s’émanciper et prendre conscience de son immense potentiel.

Après une première partie de saison où les scénaristes avancent leurs pions d’une façon pas toujours très subtile, Agents of S.H.I.E.L.D. impose les Inhumains dans son univers – des humains développant de nouvelles capacités à la suite de contacts avec la Brume tératogène, une technologie extra-terrestre. C’est à travers le parcours initiatique de Skye et le difficile apprentissage de ses pouvoirs que la série explore alors ce pan de sa mythologie. En cela, elle approfondit la notion de dualité qui mène le show et qui était déjà présente à travers le double jeu de l’Hydra et le simple travail d’espion. Avec Skye, à la fois agent et Inhumaine, l’équipe créative analyse et oppose les différents points de vue avec l’isolement entrainé par la différence.

La saison 2 d’Agents Of S.H.I.E.L.D. s’articule ainsi autour de la duplicité du monde dans lequel les personnages évoluent, où idéaux et incompréhensions s’entrechoquent. Rien d’étonnant dans un tel contexte de voir la légitimité même du S.H.I.E.L.D. de Coulson être remise en cause. Il est plus regrettable que cela se transforme en une simple commodité scénaristique pour mener vers la conclusion de la saison, où Inhumains et Skye sont au centre des enjeux.

Il ne faut pourtant pas oublier que le S.H.I.E.L.D représente avant tout une équipe. Chacun de ses membres, même les nouveaux arrivants, doit faire face à leurs propres démons, de façon à efficacement aller de l’avant pour le bien de l’organisation. La thématique de la recherche d’identité se fait prégnante dans cette saison 2 d’Agents of S.H.I.E.L.D., découvrir qui l’on est et qui l’on veut devenir. Pour Fitz, cela signifie recommencer entièrement sa vie après les dégâts que lui a infligés Ward ; pour Coulson, cela implique ne pas laisser le projet T.A.H.I.T.I et ses conséquences définir sa vie et ses actions ; et pour May, cela nécessite de faire le deuil sur ce qui s’est passé à Bahreïn. De son côté, Simmons fait face à un monde plus sombre. La scientifique perd de sa bonne humeur naturelle au fil des épisodes, marquée par les différentes expériences durant son parcours, mais surtout celles rencontrées vis-à-vis de Fitz. Le duo Fitz/Simmons représente parfaitement la recherche identitaire que connaissent les membres de l’équipe, entre envie de se raccrocher au passé et nécessité d’aller de l’avant.

Dans une veine différente, mais s’inscrivant dans le même thème, Grant Ward fait son petit bonhomme de chemin de son côté au sein de cette deuxième saison. Bien qu’avec une présence limitée, l’exploration de son passé aura permis de creuser le personnage et de l’imposer naturellement comme un électron libre dans cet univers qui peut se montrer parfois trop guindé.

En tous les cas, Agents of S.H.I.E.L.D. a réussi avec cette fournée d’épisodes à élever le niveau qualitatif et délivrer de bonnes surprises. L’équipe a pu alors prendre progressivement forme grâce aux multiples obstacles qu’elle a dû traverser. On verra de quel bois cette dernière se chauffe à la rentrée, parce la tâche ne va pas être aisée !