Alors que les représentants de différents pays organisent un sommet pour discuter du comportement à adopter envers les inhumains, Coulson et son équipe cherchent à découvrir qui est sur le point de les trahir. Pendant ce temps, les membres d’Hydra réalisent enfin le danger que représente l’ex-agent Ward.
Il est difficile de défendre Agents of S.H.I.E.L.D. quand elle persiste à perdre du temps avec des intrigues secondaires pour le moment inintéressantes. D’autant plus quand le reste de l’épisode est tout ce qu’il y a d’honorable et divertissant. Inside Man n’est pas mauvais en soi, mais sa gestion des différents points à développer est assez maladroite et en particulier quand il s’agit de creuser des personnages qui en auraient plus que besoin à ce stade.
Ainsi, s’il n’est plus une surprise de voir que May est constamment reléguée aux séquences d’actions et aux répliques sarcastiques, Lincoln (Luke Mitchell) possède encore une certaine marge dans son évolution et les scénaristes semblent à avoir du mal à capitaliser dessus. En soi, Lincoln est tout à fait le genre de personnage dont il faut soit se débarrasser, soit lui donner plus de consistance rapidement.
Sa romance avec Daisy est une distraction ennuyeuse qui est probablement censée forcer l’empathie à son égard pour le jour où il trahira l’équipe ou ne survivra pas à une de ses rencontres avec l’ennemi. Le souci est que Lincoln est unidimensionnel et ce ne sont pas les épars signes concernant son manque de contrôle qui viennent contredire ce constat. Inside Man tente pourtant de lui donner plus qu’à l’accoutumée en le liant à la découverte d’une alternative aux Inhumains. Ce qui ne fonctionne pas est que son point de vue, en opposition avec celui de Daisy, est difficilement compréhensible puisque ses incertitudes et les difficultés qu’il a rencontrées n’ont jamais été développées plus que de nécessaire. Il faut espérer que ce segment de l’intrigue offre plus et ne serve pas juste comme une possible solution à la menace que représente Ward.
Là où Inside Man parvient à tirer son épingle du jeu est en se concentrant sur sa partie espionnage de la semaine. La recherche de la taupe au sein d’un groupe d’hommes et femmes inconnus est plaisante à suivre, et ce, grâce au duo Talbot (Adrian Pasdar)/Coulson qui n’a jamais été aussi efficace que maintenant. Cette collaboration annonce clairement du bon pour la suite d’Agents of S.H.I.E.L.D. et il sera intéressant de suivre la manière dont la relation entre les deux directeurs d’agences se développe suite aux derniers événements. De plus, cette mission prouve que le show est tout à fait capable de délivrer des séquences d’actions dignes de ce nom et gagnerait à en abuser légèrement plus.
Finalement, Agents of S.H.I.E.L.D. poursuit sur sa lancée sans se précipiter et le fait de façon quelque peu maladroite. Tous les développements ne sont qualitativement pas équitable et il serait bienvenu que les scénaristes parviennent à mieux les répartir. Cependant, il faut avouer que la série gagne à centraliser ses intrigues autour de son fil rouge. Ainsi, ce n’est plus qu’une question de temps avant que la tension s’accumule jusqu’à ce que les agents du S.H.I.E.L.D. puissent enfin faire face au terrifiant monstre qu’est devenu Ward.