Gideon Malick se retrouve dans une situation compromettante quand Ward/Hive prend les devants. Pendant ce temps, Coulson et May infiltrent un laboratoire d’Hydra ce qui les pousses à affronter le terrifiant M.Giyera. De leur côté, Daisy et Lincoln doivent demander de l’aide à un ancien membre d’Afterlife, pour mieux comprendre la menace que représente Ward/Hive.
Le moins que l’on puisse dire est que Marvel’s Agents of S.H.I.E.L.D. est sans conteste sur la pente ascendante depuis quelques épisodes. Paradise Lost ne déroge pas à ce constat et continue à creuser l’univers du show tout en rebondissant sur les derniers événements en date. Il faut dire que les visions offertes par Charles ont bousculé le statu quo dans le bon sens et il est bienvenu de découvrir que la série ne se refuse pas l’opportunité d’approfondir le côté obscur.
La grande thématique explorée au cours de Paradise Lost est celle de l’influence du passé sur les actions d’aujourd’hui. Ainsi, s’il paraissait logique que le retour de Ward bouleverse Coulson et, dans une moindre mesure, May, il est étonnant que les scénaristes choisissent de se concentrer sur Gideon Malick (Powers Boothe) et l’homme qu’il prétend être.
En ressort une exploration du personnage qui est payante et qui redéfinit ses motivations. Son allégeance pourrait d’ailleurs sans problème être remise en question après ce qui a été révélé sur son passé, mais étant donné les circonstances et la présence mortelle de Hive/Ward, il est clair que le personnage va s’en tenir à une ligne de conduite renouvelée. Au moins, ce passage dans le passé de Gideon Malick permet de l’humaniser et d’expliciter le fait qu’il est impossible de se défaire des actions du passé.
Il est simplement dommage que la conclusion à ce propos manque d’une certaine dimension émotionnelle. Si Agents of S.H.I.E.L.D. avait offert plus de temps à ses personnages pour occuper les devants de la scène, la révélation finale aurait eu plus d’impact.
L’idée d’explorer le passé s’étend d’ailleurs sans succès à Lincoln qui explique enfin les raisons de son comportement des dernières semaines. À ce niveau, c’est un coup tiré à blanc pour Paradise Lost qui délivre une histoire aussi ennuyeuse que le personnage lui-même. Si dans le feu de l’action, Lincoln n’est plus aussi dérangeant qu’à ses débuts, il n’en reste pas moins toujours aussi inintéressant. Et ce n’est pas un récit larmoyant sur les erreurs de son passé qui viendront infirmer ce constat.
Finalement, en explorant le passé pour nuancer ses personnages, Agents of S.H.I.E.L.D. délivre un épisode solide qui prépare bien le terrain avant la fin de saison. La décision des scénaristes de ramener les Secret Warriors sous le feu des projecteurs à ce stade de l’histoire est d’ailleurs une bonne chose qui devrait clairement redynamiser l’ensemble.
Il serait juste plaisant que les réalisateurs des prochains épisodes ne gâchent pas les séquences d’actions comme ce fut le cas dans Paradise Lost. Il n’y a rien de plus frustrant que quand la tension retombe comme un soufflé à cause d’un mauvais montage qui ne fait aucunement honneur aux capacités de Ming-Na Wen et Mark Dacascos.