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Séries Agents of S.H.I.E.L.D. Agents of SHIELD : Démon intérieur (3.07)

Agents of SHIELD : Démon intérieur (3.07)

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Toujours dans le but de consolider son alliance avec l’A.T.C.U., Coulson invite Rosalind à visiter la base. Seulement, quand May, bouleversée par les révélations de Stryker, met sa propre vie en danger, les deux agences n’ont d’autres choix que de mettre leurs différents de côté pour limiter les dommages collatéraux.

En beaucoup de points, Chaos Theory aurait pu poursuivre sur la vague ascendante du show pour délivrer un épisode grisant de dynamisme. Agents of S.H.I.E.L.D. avait après tout prouvé être capable de proposer de l’action de qualité en parallèle de développements intéressants et émotionnellement chargés pour ses personnages. En ce sens, il est étonnant que ce nouvel épisode manque le coche et réoriente la série vers ses anciens démons en n’allant jamais réellement au bout des choses.

La faute revient très probablement à ce choix douteux de placer Andrew (Blair Underwood) au cœur du récit dans le rôle d’un vilain. L’idée n’est pas que cela ne soit pas défendable, seulement qu’il s’agit d’un raccourci dont on aurait pu se passer et qui, quand on en voit la résolution cette semaine, force à se demander quel en était l’intérêt. Bien sûr, il est évident que tout cela n’est qu’un prétexte pour apporter un peu de matériel à une May sous-utilisée. Un procédé qui aurait sans grand mal fonctionné si sa relation avec le thérapeute avait eu la chance d’être un peu plus qu’une conversation entre deux portes.

En fait, le véritable problème de Chaos Theory est de capitaliser sur des éléments qui n’en étaient qu’à leurs prémisses et qui manquent donc d’un poids certain pour se permettre de jouer sur la corde sensible. Le traitement expéditif de l’arc narratif de Lash est malheureusement dommageable pour l’agent May qui — malgré une prestation de Ming-Na Wen tout à fait honorable — n’arrive pas encore à sensibiliser à sa cause, comme ont pu le faire Fitz et Simmons ou dans une moindre mesure Bobbi et Hunter.

Malgré cela, Chaos Theory parvient à délivrer quelques avancées intéressantes qui mériteraient d’occuper le devant de la scène à la place de la pseudo romance entre Coulson et Rosalind. Si de son côté Fitz avance doucement, mais sûrement, dans sa quête de vérité, son évolution face à cette réalité qu’il a du mal à accepter, mais qu’il endure pour respecter la volonté de celle qu’il aime, est ce qu’il y a de plus plaisant à suivre. Que ce soit face à lui-même ou dans ses échanges avec le reste de l’équipe, Fitz s’impose comme étant le membre de l’équipe ayant le plus grandi depuis son introduction. Les changements le concernant ne sont peut-être pas aussi dramatiques que ceux de Daisy, mais ils ont au moins le mérite d’avoir perduré pour transcender le personnage au-delà de son stéréotype de scientifique bafouillant.

Finalement, Agents of S.H.I.E.L.D. prouve ne pas s’être totalement débarrassé de ses anciens démons, en ne délivrant que le strict minimum en terme d’affrontement final face à un ennemi soi-disant surpuissant ainsi qu’en expédiant l’un de ses arcs narratifs vers sa conclusion à la vitesse de la lumière, histoire de faire un peu de place pour ce qui s’annonce pour la suite. Heureusement, Chaos Theory est rattrapé par des séquences plus intimistes, qui font avancer les histoires parallèles et qui offrent un matériel touchant pour le reste de l’équipe.

À ce stade, il était en tout cas intéressant que les dernières minutes viennent complexifier le rôle de Rosalind qui, espérons-le, ne sera pas une diversion de plus sans conséquence notable.