Cet article couvre les événements des épisodes 12 à 14 de la saison 4 d’Agents of SHIELD et contient quelques spoilers. Vous êtes prévenus.
Jusqu’à maintenant, il n’était pas certain de la direction qu’emprunterait Agents of SHIELD avec cette histoire de Darkhold et de LMD quand on voit la place occupée par l’intrigue concernant les Inhumains et leur combat face au sénateur Nadeer (Parminder Nagra). Les pistes explorées donnaient en fait presque l’impression que les projets de Radcliffe auraient pu devenir un outil utilisé par le SHIELD pour contrecarrer les plans des Watchdogs tout en protégeant les vies des agents placées dans la balance.
Seulement voilà, cet arc narratif n’est pas forcément là pour développer une fois de plus la position complexe des Inhumains dans le monde, mais bien pour s’enfoncer sans concession dans cette histoire de scientifique aveuglé par sa soif de connaissance et ses apparentes bonnes intentions. Radcliffe (John Hannah) est sur le papier un ennemi tout ce qu’il y a de plus banal dans le sens où le concept du scientifique fou est loin d’être original. Ce qui le rend intéressant est qu’il est difficilement perçu comme un réel ennemi quand on voit sa relation complexe avec Fitz (Ian de Caestecker) et son désir de ne pas faire de mal pour arriver à ses fins.
Le véritable problème est qu’une fois ses intentions révélées, il est difficile de ne pas avoir comme une impression de déjà-vu. Après tout, le concept de placer l’humanité à l’intérieur d’une réalité virtuelle pour la protéger des horreurs du monde n’est pas franchement neuf. Il faut alors se tourner vers les moyens employés par la série pour apprécier les risques pris par l’équipe créative.
Ainsi, s’il était certain que le LMD May serait assez rapidement démasqué, rien ne laissait présager la tournure que prendraient les événements concernant le sénateur Nadeer. La sortir aussi rapidement de l’équation alors qu’elle venait de s’affirmer comme un remarquable ennemi pour l’équipe du SHIELD était une véritable surprise qui n’atteste en fait que du désir de faire des projets de Radcliffe le point central de cet arc narratif.
Ce que l’on peut se demander à ce stade est quel rôle occupe réellement AIDA et surtout à quel moment s’arrêtent les ordres de Radcliffe et commencent ses intentions personnelles. S’il apparaît clair dans l’épisode 13 qu’elle n’est pas aussi docile qu’elle y paraît, sa légitimité en tant qu’ennemie est encore incertaine. Sa prise de conscience à propos de son statut de LMD est une piste intéressante qui est à peine effleurée, ce qui généralement témoigne d’un désir d’en faire le point central d’un retournement de situation à venir.
D’autant plus avec les derniers événements prenant place dans l’épisode 14 qui n’hésite pas à nous embarquer dans une voie désespérée. Si le retournement de situation final était partiellement envisageable, rien ne laissait présager que les scénaristes embrasseraient leur idée jusqu’au bout. En rétrospective, on comprend pourquoi la saison a fait l’effort de développer les membres du SHIELD à un niveau personnel puisque cela viendra sûrement jouer un rôle dans leur combat pour la survie maintenant qu’ils sont entre les mains de l’ennemi.
Finalement, ces derniers épisodes d’Agents of SHIELD clarifient les intentions de l’équipe créative et embrassent pleinement cet arc LMD, allant jusqu’à bouleverser complètement le statu quo pour laisser Fitz et Simmons (Elizabeth Henstridge) seuls maîtres du destin de leurs amis. Il sera intéressant de voir comment la bataille d’idéaux scientifiques finira par se résoudre et si toutes les vies placées dans la balance peuvent être sauvé. En attendant, la situation désespérée dans laquelle Coulson et son équipe se trouvent ne laisse pour le moment que peu d’espoir pour une solution pacifique et sans dommages collatéraux.