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Agents of Shield Saison 7 : Faire la paix

Agents of Shield Saison 7 Episode 7 - Agents of Shield Saison 7 : Faire la paix

Cet article revient sur les épisodes 7 et 8 de la saison 7 d’Agents of Shield.

Avant d’attaquer sa dernière ligne droite, Agents of Shield s’octroie une pause bienvenue pour se recentrer sur ses personnages. L’épisode 7 met à l’honneur Deke (Jeff Ward) et Mack (Henry Simmons) isolés pendant presque deux ans dans les années 1980, tandis que l’épisode 8 mise sur une introspection purement féminine avec Yo-Yo (Natalia Cordova-Buckley) et May (Ming-Na Wen).

The Totally Excellent Adventures of Mack and the D, en plus d’avoir un titre extraordinaire (et référentiel), tranche radicalement avec le reste de cette septième saison. Satirique, presque parodique, l’épisode s’approprie les codes du buddy movie des années 80 et retranscrit avec une grande justesse l’ambiance des comédies de cette décennie. Les références à la culture pop pleuvent, notamment avec un excellent parallèle entre l’équipe d’espions de seconde main de Deke et les Ghostbusters, et pour une fois dans Agents of Shield les effets spéciaux cheap sont à propos.

Entre deux dialogues cinglants et quelques gags visuels, le scénario tente d’explorer le traumatisme de Mack, hanté par la disparition de ses parents, mais ne parvient pas à lui donner l’ampleur espérée. Assez binaire et superficiel, on assiste avec Mack à une remise en question simpliste aux airs de déjà-vu. Deke parvient quant à lui à se démarquer. Son positionnement à part dans l’équipe et son manque de développement par le passé en font un personnage assez obscur et cliché. Cet épisode démontre non seulement que c’est un petit gars étonnamment humain et attachant, mais aussi qu’il comprend comme personne les valeurs historiques du SHIELD.

Après un rabibochage viril en bonne et due forme et une mission réussie, les deux compères retrouvent le Zephyr. La façon dont l’épisode suivant restitue ces 20 mois en quelques heures – temps ressenti pour la partie de l’équipe ayant voyagé dans le temps – est très astucieuse et ouvre la voie à la manipulation intéressante du temps. Agents of Shield joue intelligemment avec ses propres codes et propose des idées innovantes tout en conservant scrupuleusement sa logique. L’image du vaisseau prêt à sombrer dans les méandres de l’espace-temps à l’instar du caillou qui s’apprête à faire son dernier ricochet est particulièrement bien vue.

L’amorce de cette seconde aventure en duo est la nécessité de réactiver les pouvoirs de Yo-Yo pour arrêter ces bonds dans le temps incontrôlés. Avec May, elles partent en thérapie dans un lieu qui fera sourire les fans de la première heure : l’Afterlife, refuge pour inhumains dirigé par une Jiaying (Dichen Lachman) encore sympathique. Si les parallèles avec les deux premières saisons jouent avec notre corde nostalgique, la destination compte peu, c’est bien un parcours psychologique que doit faire Yo-Yo.

Son binôme avec May fonctionne à merveille, les deux actrices ont une alchimie indéniable et les personnages se précisent avec bien plus de points communs que l’on n’aurait imaginés. Contrairement à Deke et Mack qui incarnent deux facettes bien différentes de la masculinité, Yo-Yo et May se ressemblent et se comprennent, pour preuve la scène de médiation active sous forme de combat – parfaitement chorégraphié au passage. Encore une fois, le don d’empathie de May est parfaitement intégré au scénario et permet à Ming-Na de prouver qu’elle sait jouer bien plus qu’une espionne froide et stoïque.

En parallèle de cette quête de soi et de pardon, nous avons droit à une conversation touchante sur la souffrance entre Daisy (Chloe Bennet) et Coulson (Clark Gregg), ainsi qu’à une déclaration d’amour douce-amère de Jemma (Elizabeth Henstridge) à Fitz (Iain De Caestecker), toujours absent. Bien que mineurs dans la trame narrative, ces deux passages sont sans appel les plus émotionnellement percutants de l’épisode.

Ce diptyque forme un ensemble très cohérent qui explore la psychologie des héros qui sont unis par un sentiment de perte et par une volonté de continuer à se battre pour le bien commun, mais en définitive profondément seuls. Si le second volet est plus réussi que le premier, bénéficiant d’un scénario plus abouti et d’une ambiance davantage maîtrisée, les deux font la part belle aux personnages, oubliant presque le danger des Chromicons.

Beaucoup de questions sont encore en suspens – Fitz ? –, les derniers épisodes auront beaucoup à faire pour boucler cette histoire temporelle capillotractée. En attendant d’entrer dans le vif du sujet et de replacer l’action au premier plan, Agents of Shield nous offre des derniers tête-à-tête avec ses personnages que l’on suit depuis presque sept ans et que l’on a appris à aimer. Préparez les mouchoirs, la fin approche.

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