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Séries American Gods : Une prière pour Mad Sweeney (1.07)

American Gods : Une prière pour Mad Sweeney (1.07)

american gods saison 1 episode 7 - American Gods : Une prière pour Mad Sweeney (1.07)

Laura Moon occupe une place importante dans l’intrigue d’American Gods, bien qu’elle soit assez peu présente dans le roman de Neil Gaiman. Dans le but d’étendre l’univers, c’était un choix logique pour l’équipe créative de pleinement l’intégrer.

Maintenant à l’avant-dernier épisode de cette saison 1 d’American Gods et Laura est un personnage qui est tout simplement mieux défini que Shadow. Emily Browning est de nouveau au centre d’un épisode, même si dans le cas présent elle apparait surtout sous les traits d’Essie MacGowan.

Ce choix nous éloigne des principaux enjeux tout en continuant à explorer l’univers et les personnages de la série. Reste néanmoins un déséquilibre dans la gestion des éléments qui composent le show qui est plus que palpable au sein de cet épisode.

En somme, ce n’est pas que ce qui s’y passe est inintéressant, mais qu’un sentiment de frustration voit légitimement le jour quand on songe au développement de l’intrigue principale. Il semble dès lors qu’American Gods se présente comme une série où l’on accumule les pièces d’un puzzle et que l’on se focalise dans le cas présent sur une pièce au détriment du reste, au point de ne pas toujours être sûr de là où l’on va.

Quoi qu’il en soit, cet épisode 7 d’American Gods se concentre avant tout sur l’histoire d’Essie Tregowan/MacGowan, une jeune irlandaise qui va connaitre chance et malchance au cours de son existence. C’est aussi l’histoire qui nous raconte comment Mad Sweeney est arrivé en Amérique.

Si le leprechaun n’occupe pas les devants, c’est un récit qui a pour vocation de mieux comprendre ce qu’il représente sur un plan mythologique et de solidifier sa place dans les plans de Wednesday et auprès de Laura. Si American Gods a exploité l’humour avec Sweeney, Pablo Schreiber a toujours maintenu le parfait équilibre pour que cet aspect n’en devienne jamais caricatural et nous force à voir au-delà des apparences.

Le personnage possède de multiples facettes qui sont alors bien plus visibles au sein de cet épisode qui, au moins pour lui, n’use pas trop d’artifices narratifs ou visuels. Une majorité repose avant tout sur les épaules de l’acteur et sa capacité à véhiculer une variété d’émotions à travers le timbre de sa voix et l’expression de son visage.

Cela ne peut totalement compenser pour un récit qui est trop étiré. Aussi sympathiques soient Essie et son histoire, il est difficile de ne pas avoir le sentiment que l’équipe du show en fait un peu trop. Qui plus est, le choix d’avoir Emily Browning la jouer a de quoi dérouter quelque peu. Il faut attendre la conclusion pour que cela prenne du sens, et encore, ce n’est pas la chose la plus évidente au monde. Le but aurait été alors que Laura rappellerait Essie à Mad Sweeney, le conduisant à son choix final quand la culpabilité le rattrape.

Dans son ensemble, cet épisode d’American Gods se montre divertissant, démontrant la capacité de la série à multiplier les tonalités et son ingéniosité à donner le jour à ses différents récits pour raconter une histoire plus large et explorer ses personnages. Reste son placement dans la saison, un choix créatif bien voulu qui affirme une volonté de relater cette histoire d’une manière bien précise, mais qui, pris un épisode après l’autre (et encore dénué de la conclusion de la saison), a de quoi laisser tout de même dubitatif.

« Créd as co tarlaid an cac-sa dam ? Nach lór rofhulangas?  Is lór chena, níam olc! Níam! »

« Haven’t I believed enough in your bullshit? Haven’t I suffered enough? Isn’t that enough itself? I’m not evil! I’m not! » (source de la traduction)

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