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Séries American Gothic : meurtres et secrets de famille pour la saga estivale de CBS (pilote)

American Gothic : meurtres et secrets de famille pour la saga estivale de CBS (pilote)

American Gothic Saison 1 Episode 1 - American Gothic : meurtres et secrets de famille pour la saga estivale de CBS (pilote)

Une histoire de tueur en série, une famille riche et influente, des secrets de tous les côtés, un touche de politique et un peu de drogue, qu’y a-t-il de mieux pour alimenter un mystère estival ? Reste à voir si American Gothic va réussir à rendre le mélange digestible.

Le challenge pourrait s’avérer assez aisé si on en croit le pilote de cette nouvelle série CBS signée Corinne Brinkerhoff (Jane The Virgin, Elementary). Du moins, si on parle de facilité de visionnage, car il est clair que les intrigues de la famille Hawthorne ne risquent pas d’être trop exigeantes dans ce registre.

American Gothic débute donc en nous introduisant ces Bostoniens fortunés qui viennent de la classe moyenne, mais qui grimpèrent les échelons en faisant fortune dans la construction. L’argent ne faisant pas le bonheur de tous, l’ainé nommé Garrett (Antony Starr – Banshee) est parti sans que personne ne sache réellement pourquoi. Aujourd’hui, il refait surface alors que son père a fait une crise cardiaque et pourrait ne pas s’en remettre.

C’est justement le moment où la première preuve concrète sur l’élusif tueur en série qui terrorisait la ville il y bientôt 15 ans fait surface. Les coïncidences vont s’accumuler rapidement pour faire grimper la sauce. Tout est d’ailleurs là pour que l’on soupçonne le patriarche d’être le fameux serial killer… à moins que cela ne soit Garrett ! La tension monte.

Pas de quoi rendre fou cependant, le mystère n’est pas si enivrant que cela. En fait, il est introduit avec un tel manque de tact qu’il est difficile de ne pas tout voir venir. American Gothic s’annonce ainsi clairement comme étant le type de série qui se propose de nous livrer exactement ce que l’on en attend, sans prendre la peine d’essayer d’en faire plus.

Corinne Brinkerhoff a peut-être quelques atouts dans son sac pour plus tard et préfère jouer la sécurité avec son introduction. Après tout, si elle parvient à nous faire aimer les Hawthorne, les mystères qu’elle a concocté feront certainement mouche.

Cela dit, ce qui pourrait sauver American Gothic ne se trouve probablement pas dans les recoins de son intrigue – du moins, au commencement. Ce pilote marque en effet des points non pas dans l’ébauche qui est faite des personnages et de leurs secrets, mais dans l’ambiance générale. Bien que l’on aborde des sujets sombres, la soundtrack, la mise en scène et les performances des acteurs flirtent à plusieurs reprises avec le tragicomique.

C’est particulièrement le cas avec tout ce qui nous vient du duo Megan Ketch/Justin Chatwin, soit Tessa et son frère Cam Hawthorne. Ils se retrouvent bien souvent à livrer leurs dialogues avec un léger détachement comique qui finit par ne plus paraitre accidentel quand la musique accompagnant leurs scènes se met à amplifier l’effet.

Si cela est un signe qu’American Gothic va s’imposer comme étant une série qui assume de n’être là que pour divertir et qu’il ne faut pas la prendre au sérieux, il se pourrait qu’elle surprenne finalement. Dans le cas contraire, la tonalité pourrait la rendre plus ridicule que son scénario ne le laisse déjà penser.

En attendant de voir de quel côté la balance penche, ce pilote d’American Gothic fait un travail convenable de mise en place. Le show parait en tout cas embrasser la définition la plus banal de ce qu’est une série estivale. Dans ce sens, elle pourra toujours étonner, mais si elle ne le fait pas, personne ne sera surpris.

NDLR : American Gothic n’a aucun rapport avec la série culte du même nom de 1995 signée Shaun Cassidy. Si vous vous posiez la question.