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Séries American Horror Story: Asylum ou L’enfer de Briarcliff

American Horror Story: Asylum ou L’enfer de Briarcliff

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American Horror Story Asylum - American Horror Story: Asylum ou L'enfer de Briarcliff

octobre horreur - American Horror Story: Asylum ou L'enfer de BriarcliffOctobre est le mois de l’horreur. À cette occasion, nous avons décidé chez Critictoo de (re)mettre en avant des articles pour vous aider à avoir quelques frissons.

Avec sa seconde saison sous-titrée Asylum, l’anthologie horrifique American Horror Story a donc changé de décors, d’époque et de thématique pour nous plonger dans un univers naturellement plus terrifiant qu’une maison hantée. Nous pénétrons ainsi à Briarcliff, une institution psychiatrique dirigée par Sister Jude (Jessica Lange), une nonne aux idées bien particulières qui causeront autant de peine aux autres qu’à elle-même.

Plus précisément, c’est en 1964 avec la journaliste Lana Winters (Sara Paulson) que tout débute. Alors qu’elle tente d’entrer à Briarcliff dans le but d’interviewer le tueur connu sous le nom Bloody Face, elle se retrouve prise dans une situation horrible qui bouleversa sa vie et celle de ses proches.

Le décor d’Asylum est indéniablement adéquat au contexte du show et c’est peut-être pour cela que les scénaristes de cette seconde saison ne perdent pas trop de temps en exposition, projetant directement tous les personnages au cœur de l’action sans réellement nous laisser l’opportunité de faire connaissance. En premier lieu, il est donc un peu difficile de véritablement s’intéresser aux sorts des pauvres victimes internées à Briarcliff, surtout que les mystères sont nombreux et n’ont pas vraiment beaucoup de sens. Nous avons un scientifique tortionnaire, une gentille nonne qui sera visitée par un Démon, un tueur en série qui porte un masque ignoble, des malades en tous genres et même des extra-terrestres. Des composants assez étranges pour ne parler bien souvent que de l’identité individuelle, du poids des erreurs que chacun doit porter et de la prise de responsabilités.

Étonnement, tout s’agencera de façon fluide et en affichant une ambition qui ne fait qu’attiser la curiosité. Les twists seront multiples et on ne sait jamais à quoi s’attendre. Des personnages meurent, d’autres reviennent sous une forme ou une autre, d’autres encore survivent inexorablement malgré les horreurs à traverser. Le tout devient progressivement réellement fascinant, car les scénaristes parviennent toujours à s’engouffrer dans une direction inattendue ou à risques, et ne ressortent que rarement là où on pouvait le prévoir. Créativement parlant, Asylum avait un potentiel assez large au départ qui fut pleinement exploité plus d’une fois.

Il faut dire que la distribution a beaucoup aidé. On retrouvait en premier lieu Jessica Lange dont le rôle de Sister Jude était des plus riche, tandis que Sarah Paulson s’est affirmée d’un bout à l’autre comme étant un pilier bien solide pour soutenir cette seconde saison. Lily Rabe est cependant celle qui délivra la performance la plus surprenante dans la peau de Sœur Mary Eunice — possédée ou non. De son côté, Joseph Fiennes est légèrement sous-exploité, ce qui est dommage, car avec James Cromwell, ils se sont imposés avec beaucoup de charisme dans des rôles ambivalents qui n’étaient pas toujours glorieux. Enfin, Zachary Quinto et Evan Peters complètent impeccablement le tableau, chacun trouvant de multiples occasions pour briller. Bien entendu, comme pour la première saison, de nombreuses guest stars feront indiscutablement impressions.

American Horror Story: Asylum est également aidée par des réalisateurs qui, comme tout le monde sur le show, n’ont pas peur d’expérimenter et de saluer leurs inspirations. Le résultat final est une saison qui a peut-être démarré de manière hasardeuse, mais qui est parvenue à devenir dense, captivante, émotionnelle et réellement divertissante — sans oublier terrifiante.