Après la mort de Wren, John fait son retour à l’hôtel Cortez et il exige de Sally qu’elle le mène au tueur de dix commandements. Elle l’emmène à sa chambre où elle se met à lui expliquer qu’il est en réalité lui-même le meurtrier qu’il pense traquer. La mémoire commence alors à lui revenir.
Cette saison d’American Horror Story a utilisé son décor, l’hôtel Cortez, comme étant un carrefour où se croisent plusieurs storyline. Comme son titre l’indique, The Ten Commandments Killer s’intéresse à une d’elles en particulier, celle de John Lowe et de ce fameux tueur en série qu’il n’arrivait pas à attraper.
Sans tarder, ce qui était devenu une évidence irréfutable avec le dernier épisode est donc abordé de front : John et le serial killer sont une seule et même personne. Mais comment est-il possible qu’il ne le sache pas. C’est là que réside tout l’intérêt de cet épisode, puisque l’on nous dévoile tout ce que l’on pouvait espérer découvrir sur ce sujet – et même un peu plus encore.
The Ten Commandments Killer adopte alors une forme très didactique. Une fois que John réalise ce qu’il est devenu, il rend visite à son partenaire et lui raconte toute l’affaire. Il s’installa alors dans le rôle du narrateur de l’épisode, commentant autant ses agissements que ses motivations.
Dans l’ensemble, cela nous offre une histoire assez complète. Elle n’est pourtant pas terminée, puisqu’il est clair dans la dernière scène que John ne s’arrêtera pas ici. Cela dit, si la finalité était probablement de mener le personnage à un niveau lui permettant de jouer une part dans une autre intrigue, l’épisode se met à aborder indirectement une question qui a, jusqu’ici, été clairement esquivée : quelle est la véritable nature de l’hôtel ?
Selon Sally, le Cortez contrôlait la mémoire de John. La junkie est elle-même un fantôme, tout comme March. Si on pouvait penser au départ que la Comtesse était le cœur maléfique du lieu, nous avons progressivement découvert qu’il n’en était rien.
Dans The Ten Commandments Killer, l’hôtel est le complice invisible, la main qui guide John là où March veut qu’il se rende. On pourrait même dire que l’influence du lieu est suffisamment discrète pour que l’on évite de remettre en cause la cohésion de toute cette histoire. Le fait que John semble être le seul à avoir des problèmes de mémoires est fort pratique pour expliquer le twist. Les scénaristes cherchent clairement plus à créer des effets qu’à offrir une intrigue solide, mais l’idée que le Cortez soit une force à part apparait étrangement séduisante.
Bien entendu, tout cela ne nous indique toujours pas où American Horror Story: Hotel doit atterrir. Il n’y a pas vraiment eu une histoire directrice cette saison, mais bien plusieurs qui sont développées de façon irrégulière et inconsistante. Néanmoins, avec The Ten Commandments Killer, nous voyons plusieurs fils réunis pour finalement adopter une forme plus satisfaisante. L’épisode aurait certainement pu profiter d’être légèrement moins linéaire et bavard, mais il était clairement nécessaire pour commencer à rassembler des morceaux qui avaient été éparpillés de manière un peu trop aléatoire jusqu’à présent.
Le second tiers de cette cinquième saison se clôture donc avec des éclaircissements. Si rien de concret ne semble prendre une forme précise pour la suite, cela pose une direction qui pourrait aider à corriger une partie des trop nombreux égarements qui nous ont conduits jusqu’ici.