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Séries American Horror Story : Apocalypse — Que veut Satan ? (8.08)

American Horror Story : Apocalypse — Que veut Satan ? (8.08)

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american horror story saison 8 episode 8 - American Horror Story : Apocalypse — Que veut Satan ? (8.08)

Les sorcières ont éliminé les alliés de Michael dans le précédent épisode d’American Horror Story : Apocalypse. La saison se tourne dès lors vers l’Antéchrist pour nous révéler ce qu’il a fait après. Nous savons que l’Apocalypse va avoir lieu, et il semble que les scénaristes sont déterminés à révéler tout les éléments de l’histoire qui doivent nous y mener.

Il n’est néanmoins pas facile pour Cody Fern de doter Michael d’une complexité que l’équipe créative lui refuse. Il est le fils de Satan qui doit nous conduire à l’Apocalypse, et puis c’est tout. Son attachement à Miriam Mead est bien le seul élément qui aura été développé. Pour le reste, Michael est dépeint comme un jeune adulte en pleine crise existentielle, régulièrement pétulant, souvent perdu et à la recherche désespérée d’un guide. Le plus souvent, c’est juste un gamin traumatisé par ses parents — entre une mère qui a voulu sa mort et un père qui l’ignore.

C’est, à l’évidence, la raison pour laquelle Miriam occupe une place de choix dans sa vie, mais c’est aussi pour cette raison que Michael est loin d’avoir le charisme ou la personnalité pour fasciner. Le choix artistique de ne pas faire de l’Antéchrist une menace imposante dès qu’il entre dans la pièce n’est pas inintéressant ; mais la série n’explore pas dignement le pouvoir que Michael peut posséder en pouvant en partie se fondre dans le décor pour mieux manipuler et répandre le Mal.

Pas de sorcières au sein de ce épisode 8 d’American Horror Story : Apocalypse, mais un Michael qui cherche sa voie. D’abord à travers un trip hallucinatoire gratuit et inutile, puis en rencontrant une congrégation de Satanistes plutôt caricaturaux et enfin, en s’alliant avec deux scientifiques spécialisés dans la robotique qui maintiennent bien les excentricités de la série, mais c’est tout. Cela nous donne surtout Evan Peters et Billy Eichner avec d’horribles perruques, une Sarah Paulson toute de violet vêtue ou encore Sandra Bernhard en prêtresse sataniste.

Cet épisode ne parvient donc pas à dignement justifier que l’on explore le chemin parcouru par Michael, dénué de retournements de situation prenants, d’horreur glaçante ou même d’évènements purement divertissants.

Ce n’est pas tant que l’épisode n’a rien à dire, entre sa représentation du culte aussi ridicule que tragique — et la dévotion de ses membres — ou sa volonté d’associer les fortunes de ce monde au Diable en personne qui rend possible le succès et les abus des puissants. C’est que malgré quelques blagues bien placées, ce n’est rien d’autre que cela. Surtout avec Michael qui écoute et regarde ses interlocuteurs avec passivité.

Michael a juste besoin de Ms. Mead. Même l’Antéchrist a besoin de quelqu’un qui l’aime dans sa vie, surtout pour réaliser l’Apocalypse. Car il ne peut pas tout seul, à l’évidence. Cet épisode d’American Horror Story : Apocalypse est donc purement au sujet du chemin que Michael a dû parcourir pour « retrouver » Miriam. Et l’équipe créative en fait une épreuve manquant de piquant et d’intérêt, passant à côté de l’opportunité d’amplifier la place de Michael dans le récit.

Enfin, terminons par souligner que certaines personnes ont commencé à spéculer que la saison 9 pourrait être une suite à la huitième au vu de la construction narrative. Il n’est pas difficile de comprendre pourquoi cette idée circule au visionnage vu que l’on n’a pas le sentiment de se diriger vers une forme de conclusion. Juste d’arriver bientôt à l’Apocalypse.