Alors qu’Oliver disparait et que ses amis tardent à le retrouver, Sebastian Blood s’installe dans le fauteuil du maire et Isabel finit de liquider les biens des Queen. La situation semble être sans issue, mais tout espoir n’est pas perdu pour tout le monde.
Quand on regarde City of Blood, on pourrait penser que nous ne sommes qu’à un épisode de la fin de cette seconde saison d’Arrow. Ce n’est pas le cas, puisqu’il en reste encore deux et il parait dès lors évident que la conclusion qui se prépare sera certainement plus épique qu’escomptée.
Sans surprise cependant, nous reprenons ici l’intrigue avec Oliver qui se trouve au fond du gouffre. La mort de Moira ne pouvait qu’avoir un impact négatif sur lui dans son combat contre Slade. Cet épisode est donc là pour l’aider à remonter la pente pour qu’il puisse passer à l’action.
Étonnement, c’est à ce moment que Laurel regagne finalement sa place dans le show. Éclipsée durant une courte période, trop longtemps erratique, elle avait fini par se recomposer. Il est indéniable qu’en regardant en arrière, son parcours fut logiquement tracé pour l’emmener jusqu’à ce point où elle redevient vraiment pertinente. Ce fut douloureux et parfois ridicule, mais plus que jamais Laurel parait être là où elle est censée se trouver. Il est dommage que Sarah ait dû être mise de côté pour que ce moment puisse se réaliser, car il y a encore beaucoup de choses à explorer dans la relation entre les deux sœurs.
Quoi qu’il en soit, l’idée de City of Blood est une fois de plus de faire le tour de ce qui fait d’Oliver un héros. Nous allons cependant plus loin que d’habitude, puisqu’il se retrouve à devoir jongler dangereusement avec la notion de sacrifice pour le bien des autres. En faisant cela, les scénaristes jouent clairement leurs dernières cartes dans le registre. Leur but était de partir de la mort de Tommy pour qu’Ollie se transforme et devienne un héros dans le sens propre du terme. C’est cela qui a animé toute la saison et modelé les enjeux qui définissent sa conclusion. L’affrontement contre Slade ne peut alors que gagner une dimension supplémentaire – ce qui est une bonne façon de donner une symbolique importante à ce qui va se produire.
Someone once told me that the essence of heroism is to die so others can live. – Oliver.
En tout cas, comme ce fut le cas avec l’épisode précédent, le terrain est ici suffisamment dégagé pour éviter les distractions. Toute l’attention est portée dans une direction et, sans risquer de s’égarer dans des storylines secondaires, City of Blood profite d’une détermination qui lui apporte l’opportunité d’être d’une indéniable efficacité. Seuls les flashbacks qui doivent nous mener à la fin de l’histoire de Slade sur l’île paraissent être légèrement de trop, même s’ils trouvent une certaine pertinence.
Avec la conclusion en vue et des enjeux qui semblent encore plus élevés que ceux de la première saison, Arrow fonctionne à plein régime et délivre l’action et le suspense qu’on peut en attendre, sans oublier quelques mystères qui sont savamment entretenus et une pointe de réflexion sur l’héroïsme. Tout ça prépare activement le terrain pour nous offrir tout ce que Slade promettait. Espérons que les scénaristes iront vraiment jusqu’au bout de ce qu’ils ont lancé.