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Arrow : Un héros (plus ou moins) bien entouré (saison 2)

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Arrow Saison 2 - Arrow : Un héros (plus ou moins) bien entouré (saison 2)

Après avoir été témoin de la mort de son meilleur ami et de la destruction d’une partie de sa ville, Oliver Queen décide de mettre son avatar héroïque au service du bien en arrêtant de tuer ses ennemis. Mais face à son ancien ami Slade Wilson, devenu Deathstroke, les intentions de The Arrow vont être mises à rude épreuve.

Après une première saison logiquement dévouée à la définition du héros et à toutes les questions auxquelles il était censé répondre pour en devenir un, l’équipe derrière Arrow entre dans le vif du sujet. Tournant toujours autour de l’apprentissage d’Oliver, son alter ego masqué bénéficie désormais de meilleures intentions et d’objectifs plus clairs, avec notamment la volonté de « former » des disciples. Le vigilante de Starling City a compris que son combat pour sauver sa ville passait par un plan précis et la présence d’alliés. Ce dernier élément représente à la fois l’un des points forts pour la construction d’une mythologie tirée de l’univers DC Comics et l’une des limites de la série.

En effet, quel connaisseur n’a pas trépigné en voyant le jeune policier scientifique de Central City débarquer, ou en découvrant cette bande de mercenaires redoutables connues sous le sympathique nom de la Suicide Squad ? L’univers DC Comics est donc entre de bonnes mains quand il est servi par Greg Berlanti et ses camarades d’écriture, et le fan est aux anges. Cette définition d’un monde plus large que celui de l’archer vert rajoute malheureusement de nombreuses intrigues qui surchargent les storylines principales qui mériteraient alors plus d’intensité.

En tentant de faire exister certains personnages par eux-mêmes, Arrow a souvent tendance à se disperser. Nous avons ainsi une grosse déprime pour Laurel (qui remporte le titre de boulet de la saison) et des romances un peu forcées pour Felicity et Diggle, alors qu’il y avait pourtant une tonne de choses à faire avec ces personnages si séduisants en saison 1. Au lieu de ça, les scénaristes ajoutent moult personnages (Sebastian Blood, Sarah…) et tentent de donner de l’espace à tout le monde, avec plus ou moins de réussite. Heureusement quand même, certaines histoires fonctionnent, notamment avec la présence de Sarah sur l’île qui donne une origin story sérieuse et cohérente. Roy, d’un autre côté, ne peut en dire autant, sa relation pour le moins compliquée avec Thea pouvant parfois sembler très longue à aboutir.

Pourtant, il y a largement de quoi remplir 23 épisodes en ne s’occupant presque que d’Oliver et de son cercle rapproché. Moira et évidemment Slade sont les grands gagnants de la saison. Leurs rencontres avec Oliver et les confrontations avec Deathstroke auront la plupart du temps délivré ce que l’on en attendait. L’immense Manu Bennett n’a peut-être pas fini d’incarner Slade Wilson, et personne ne pourra s’en plaindre.

Dans tout cela, évidemment, Oliver Queen/Arrow reste au cœur du show et poursuit son évolution autour de ce qui définit le héros. Ne plus tuer les vilains implique d’autres stratégies et d’autres sacrifices, et Ollie l’apprendra parfois à ses dépens. L’équipe scénaristique a aussi fait preuve de beaucoup d’audace en allant jusqu’au bout des intentions des personnages. L’entourage proche d’Oliver va souffrir via des scènes plutôt choquantes pour une série de ce genre.

L’autre pari des auteurs est de ne pas avoir eu peur de révéler l’identité d’Arrow. Ils se comptent désormais sur les doigts d’une main (parmi les personnages récurrents, évidemment) ceux qui ignorent le nom civil du vigilante de Starling City. Une vraie prise de risques qui s’avère payante, puisque le maintien de l’identité secrète fait souvent le sel des récits de super-héros, et force ainsi à écrire d’une manière différente les futurs combats de l’archer vert.

Loin d’être parfaite, cette saison 2 d’Arrow est indéniablement montée en puissance pour faire du justicier un élément indispensable de sa ville. L’apprentissage de ce héros n’est cependant pas encore arrivé à terme et il semble évident que sa formation passera par de nouvelles étapes. À la manière d’un tome de BD qui se referme sans pour autant avoir raconté toute l’histoire, le destin d’Oliver Queen est bel et bien en train de s’écrire encore.