Oliver decide de partir retrouver Thea pour lui demander de revenir à Starling City. En compagnie de Roy et Diggle, il s’envole alors pour Corto Maltese, une île d’Amérique du Sud. Laura cherche un moyen de gérer la rage qui grandit en elle depuis la mort de sa sœur, alors que Felicity commence son nouveau travail.
À la fin de la saison dernière d’Arrow, Thea avait décidé de quitter Starling City et de partir avec son père biologique Malcolm Merlyn. Avec Corto Maltese, on reconnecte avec la sœur d’Oliver, mais l’épisode ne fait pas que cela.
Cela limite l’espace pour résumer l’évolution de Thea et ce qu’elle a traversé au cours des mois écoulés avec sa formation de guerrière, avec son père en mentor. Quelques flashbacks viennent étayer le propos, mais si on passe la coupe de cheveux, il faut bien dire qu’il y a finalement trop peu à se mettre sous la dent au sein de cet épisode. Thea a grandi loin de nos yeux. La jeune femme devient de plus en plus intéressante au fil du temps, et son interprète Willa Holland est sans aucun doute bien plus à l’aise maintenant, surtout lorsqu’il s’agit de jouer avec la facette plus adulte du personnage. Il y a beaucoup de choses à creuser et Corto Maltese ne fait qu’effleurer la question, ce qui est quelque peu frustrant.
Oliver Queen souhaite donc le retour de sa sœur à Starling City, mais les scénaristes ne profitent pas de ce petit tour à Corto Maltese pour mieux approfondir leur relation. Si les quelques échanges qu’ils ont vont droit au but, il y avait là l’opportunité d’explorer encore plus leurs liens et les séquelles laissées par les traumatismes familiaux. Au lieu de cela, Oliver divise son temps entre Thea et la mission de Diggle, venu pour entrer en contact avec un agent de terrain de sa femme.
Contre toute attente ou presque, la dynamique entre Roy et Oliver profite de cette occasion. Si le jeune homme peine encore à trouver sa place, là plus pour assister que jouer un véritable rôle, son lien avec Thea légitime sa présence ; cela permet de créer une passerelle avec Oliver pour mieux laisser apparaitre quel type de relation les deux hommes devraient avoir. Ils ne peuvent décemment pas avoir passé tant de temps ensemble sans qu’une relation mentor/élève ou autre ne se soit développée, mais pour le moment, cela ne se ressentait pas le moins du monde. Ce n’est pas grand-chose dans le cas présent, mais c’est mieux que rien.
En tout cas, à Starling City ou ailleurs, les scénaristes respectent la formule de leur show de façon à ce que notre fine équipe se retrouve à mettre quelques méchants à terre. L’intérêt est plus que limité, sans compter le point de départ plus que conventionnel de cette affaire ; comme souvent, c’est dans le rôle ambigu d’A.R.G.U.S. que l’intrigue réussit à trouver un peu de souffle, même si celui-ci est lointain. Il rappelle juste que c’est un sujet qui mérite plus que d’être creusé – ce que cette saison devrait faire de toute façon.
Les scénaristes d’Arrow font, quoi qu’il arrive, preuve de peu de doigté quand il s’agit le plus souvent de nous signifier dans quelle direction ils comptent entrainer l’histoire. Laurel en fait de nouveau les frais avec sa rencontre avec le boxeur Ted Grant – aussi connu dans le comic book DC sous le nom de Wildcat. Les motivations du personnage ne sont pas dénuées d’intérêt, mais l’exécution est majoritairement bancale, sauf lorsque son père est présent. Ce dernier apporte une couche émotionnelle toujours bienvenue, et il est déchirant de le voir désarmé face à la situation alors qu’il ne sait pas encore pour Sara.
Au milieu de tout cela, Felicity commence son nouveau travail aux côtés de Ray Palmer et il s’agit avant tout de rester connecter aux personnages et de faire de la mise en place.
En définitif, cet épisode de Corto Maltese permet de retrouver une Thea toujours plus sûre d’elle et plus intéressante. La saison 3 d’Arrow poursuit donc ainsi l’installation des enjeux pour ses personnages, maintenant assez bien le niveau qualitatif.