Frappé par une perte tragique, Oliver est déterminé à trouver le responsable, de même que Laurel qui se focalise sur sa vengeance. De son côté, Felicity affronte cet évènement en mettant en perspective son existence et ce qu’elle souhaite vraiment.
La reprise pour cette saison 3 d’Arrow se concluait sur la mort abrupte de Sara Lance. En bouclant l’épisode ainsi, il était évident alors que le suivant allait devoir gérer les répercussions.
Sara s’intéresse alors au deuil des proches de la jeune femme, dont sa sœur et Oliver qui ont déjà eu à l’enterrer. Dans Arrow, les personnages ont en général plus d’une vie, d’où le fait qu’il est nécessaire lorsque quelqu’un meurt de bien l’illustrer pour convaincre. Seul son père n’est donc pas mis au courant de ce qui est arrivé, ce qui se révèle peut-être le plus difficile. Plus le secret est gardé, plus la chute risque d’être violente.
En attendant, Laurel doit faire face de nouveau à la perte de sa sœur et les scénaristes utilisent évidemment cet évènement pour amorcer l’évolution de l’avocate, destinée à endosser le costume du Canary. La façon dont elle avait géré la mort de Tommy nous avait déjà montré à quel point Laurel pouvait se laisser consumer par ses démons intérieurs. Le plus gros problème reste alors l’écriture, l’équipe créatrice rencontrant toujours des difficultés à donner corps aux émotions du personnage, à rester crédible lorsqu’il s’agit de pousser Laurel dans des recoins plus sombres. Avec le temps, un meilleur équilibre a été trouvé et Katie Cassidy maitrise mieux cette partie de son personnage, mais cela n’est pas encore convaincant d’un bout à l’autre.
Cela n’est peut-être pas aidé par le fait que, même si sa sœur est morte, l’équipe créative préfère utiliser Felicity pour véhiculer les émotions les plus simples. L’informaticienne est celle qui affiche le plus explicitement l’impact que la mort de Sara a sur elle, allant même jusqu’à reprocher à Oliver de maintenir une façade – pourtant plus que logique au vu de sa personnalité. C’est aussi un moyen peu inspiré pour entrainer Felicity vers une certaine forme d’indépendance. Elle continue alors de s’éloigner d’Oliver et de se rapprocher de Ray Palmer. Malgré les méthodes douteuses de ce dernier (bien signalé par Felicity), il se montre particulièrement juste et dévoile une facette différente de sa personnalité lorsqu’il fait face à la peine de l’informaticienne.
Les scénaristes d’Arrow installent aussi un mystère autour de la mort de Sara. Si les soupçons sont portés dans cet épisode sur un certain Komodo, il est évident dès le départ qu’il n’est pas le responsable. Pour autant, celui-ci permet de fournir une direction précise aux personnages, Oliver se focalisant alors sur ce dernier pour garder la tête froide dans de telles circonstances. Sans trop de surprises, Diggle revient dans l’équipe, étant de nouveau là pour mettre des mots sur les agissements d’Oliver, même si cela reste juste entre eux. Pour notre justicier, la perte de Sara dépasse celle d’un proche, mais le ramène à son sort personnel. Si encore une fois, tout est trop verbalisé, Stephen Amell fait un assez bon travail à laisser transparaitre sans mot à quel point cela touche et ébranle Oliver. Il est cependant dommage que l’écho que cela est censé avoir dans les scènes de flashbacks soient au final si faible, avec la présence de Tommy qu’il fait plaisir de revoir, mais qui est tout simplement sous-employé.
Avec Sara, Arrow se frotte donc de nouveau au deuil, qui est tout de même très présent dans la série. La perte de la sœur de Laurel affecte les personnages de manière différente, avec plus ou moins de réussite. Un certain équilibre réussit à être maintenu, grâce à des notes émotionnelles qui sont justes, même si d’autres n’ont pas l’effet escompté. Sara est en tout cas morte pour entrainer les personnages dans une direction bien précise au sein de cette troisième saison. Seule la suite nous révèlera vraiment si Sara devait mourir ainsi pour aider la série à continuer à s’étendre…