Oliver commence l’entrainement de sa nouvelle équipe, mais cela ne fonctionne pas très bien pour lui. A la mairie, il négocie avec une grosse entreprise pour financer un centre hospitalier, mais cela tourne mal quand un de ses interlocuteurs est mystérieusement attaqué.
Ce début de saison 5 d’Arrow parvient à étrangement conjuguer une bonne dose de teasing avec de véritables évolutions. Ainsi, la nouvelle équipe prend forme sur les devants, alors que le danger se développe au second plan.
L’idée de poser Tobias Church (Chad L. Coleman) comme étant l’ennemi visible est plutôt payante, même s’il est de plus en plus évident qu’il n’a pas pour le moment le potentiel pour tenir la distance. Un peu comme Sebastian Blood (Kevin Alejandro) en saison 2, Church est ambitieux et dangereux, mais pas au point d’être réellement un opposant digne du Green Arrow.
Ce n’est d’ailleurs pas le seul parallèle que l’on peut dresser avec la saison 2. Si la formation de la nouvelle équipe est ici appuyée par les flashbacks pour faire écho à la période d’Oliver en Russie, les allusions à la création de la précédente Team Arrow sont lourdes de sens.
On ne peut certainement pas reprocher aux scénaristes de se tourner vers la meilleure époque de la série pour tenter de redonner à Arrow ce qui lui manquait réellement la saison dernière. Cela dit, les dynamiques qui prennent forme vont devoir rapidement s’affiner, car à l’exception de Curtis, ces nouveaux combattants du crime ont sérieusement besoin de gagner en consistance.
La priorité n’est pas encore là visiblement, puisque ce second épisode cherche clairement à pousser Oliver à adopter dans cette saison 5 un rôle qui n’était pas totalement le sien auparavant. Il doit devenir un mentor et un véritable leader, alors qu’il a toujours privilégié le travail solitaire.
Se concentrer sur l’évolution du héros de la série à ce stade parait certes important, mais quand il est question de corriger des erreurs passées, on ne peut que regretter qu’il y ait à ce point besoin de le faire. Dans ce sens, l’intrigue de Diggle a de quoi laisser perplexe. Il semble que la finalité soit de le pousser à revenir à Star City, mais était-il réellement nécessaire de l’éloigner ? Après tout, Thea a su aller de l’avant de façon moins radicale. En tout cas, Dig a sa dose de problèmes et cela ne met pas tellement en confiance.
Heureusement, ce n’est pas contagieux. En fait, la manière avec laquelle est introduit le super-héros Ragman (Joe Dinicol) et la seconde intervention du méchant Prometheus laissent penser que les scénaristes improvisent moins en ce début de saison 5 qu’ils ne le faisaient l’année dernière.
Arrow continue donc dans la lancée de son season premiere, en affichant une détermination qui injecte une réelle énergie dans le récit. Certains éléments sont redondants, d’autres gagneraient à être rapidement développées, mais il y a clairement un cap de fixé qui intrigue suffisamment pour le moment.
Maintenant, il serait intéressant de savoir si le Flashpoint a effacé Olicity ou si les scénaristes préfèrent oublier son existence. Ils tentent étrangement d’écrire la relation entre Oliver et Felicity comme elle l’était à ses débuts, comme si le couple ne s’était jamais formé, mais sous-entendent trop de choses pour que cela soit le cas. Des précisions sont donc attendus.