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Séries Arrowverse Arrow : De la taille d’un cafard (4.06)

Arrow : De la taille d’un cafard (4.06)

Arrow Saison 4 Episode 6 - Arrow : De la taille d'un cafard (4.06)

Felicity est obsédée par le sauvetage de Ray qui ne se concrétise définitivement pas assez vite pour elle. Au moment où sa mère arrive à Palmer Tech, rien ne va plus, et quand elle découvre que c’est Damien Darhk qui détient Ray, son monde parait être sur le point d’exploser.

Il est désormais loin le temps où Felicity n’était qu’une facilité scénaristique servant à promouvoir la dernière version de Windows avec sa tablette lui permettant de hacker tout et n’importe quoi. Elle est devenue cet élément sur lequel Arrow se repose bien souvent un peu trop, mais qui apparait à présent indispensable. Il est donc intéressant que les scénaristes se décident à prendre le temps pour l’humaniser un peu plus en exploitant soudainement ses failles quand il aurait été si simple de la laisser désamorcer toute la crise à l’aide de son indiscutable génie.

Lost Souls est bien entendu un épisode dont le but est de remettre Ray (Brandon Routh) en course pour qu’il puisse rejoindre à son tour Legends of Tomorrow. C’est d’ailleurs tellement évident que sa place n’est pas réellement dans la série qu’il est réduit à n’être qu’un objectif à atteindre et non le moteur qui fait avancer l’histoire. D’une part, il sert à poser Felicity face aux choix qu’elle a pris vis-à-vis de sa relation avec Oliver. D’autre part, il permet de justifier les scènes d’action et de donner à Damien Darhk quelque chose à faire. Notre grand méchant de la saison prend en effet toujours son temps avant de mettre en branle son plan pour Star City.

Le cœur de l’épisode est donc Felicity. Si le retour de sa mère aurait pu être autre chose qu’une excuse pour ajouter de l’huile sur le feu, ce n’est pas le cas de l’exploration de sa relation avec Oliver qui se révèle être étonnement intéressante. Après avoir imposé le couple, les scénaristes cherchent à prouver qu’il tient la distance, qu’il y a autre chose que l’alchimie entre les acteurs pour le faire fonctionner, qu’il n’est pas simplement question pour Felicity d’être avec l’homme dont elle rêvait, mais bien avec Oliver. Cette façon de rendre tangible leur relation semble à plusieurs moments sur le point de tourner de la pire manière qui soit, mais les pièges les plus évidents sont contournés et le résultat est finalement relativement solide.

C’est une bonne chose, car le reste de l’épisode l’est beaucoup moins. La partie avec Sara est superficielle au possible et se termine d’une façon un peu ridicule et bien trop familière. Que ce soit dans The Flash ou Arrow, les scénaristes choisissent éternellement la même porte de sortie et cela ressemble de plus en plus à signe de paresse plus qu’à une idée mûrement réfléchie.

Pour ce qui est de Ray, la conclusion pourrait presque être la même. Après avoir cherché à l’imposer comme étant le Iron Man de l’univers DC la saison dernière, le voilà à marcher dans les pas d’Ant-Man (ce qui est plus proche de ce qu’est le personnage dans les comics), mais rien n’est réellement développé. Au contraire, le changement est abordé au minimum et Ray est finalement trop peu présent pour que l’on puisse apprécier son retour.

Dans deux épisodes, nous aurons le droit à ce qui sera normalement le dernier épisode d’Arrow servant à poser les bases de Legends of Tomorrow. Après cela, il sera intéressant de voir ce que Damien Darhk a vraiment dans le ventre.

En attendant, Lost Souls flirte avec le pathos et réussit à explorer de façon relativement convenable la relation Felicity/Oliver, ce qui a le mérite de donner à l’ensemble une certaine consistance que la storyline de Ray ne paraissait pas capable de délivrer. Pour le retour d’un tel personnage, on aurait pu espérer mieux, mais l’alternative proposée donne donc malgré tout le change.