Déjà renouvelée pour une saison 8, Arrow arrive aujourd’hui à son 150ème épisode et prend donc la direction du 200. La série y parviendra-t-elle ? Peut-être, mais avant de parler du futur, il est temps de faire un peu de commémoration.
C’est à cela que ce type d’épisode sert en général. Les scénaristes aiment faire quelque chose de spécial pour marquer l’évènement. Dans le cas présent, on nous propose un classique du genre, l’épisode faux-documentaire.
Nous nous passons alors de l’habituelle introduction pour avoir le droit à ce qui serait techniquement l’ouverture du film. Avoir un épisode entièrement présenté dans ce format est intéressant, sauf que cela ne sera pas le cas.
On passe en effet du produit fini aux coulisses du tournage, avant de voir tout le procédé narratif jeté par la fenêtre, car il ne permet pas de montrer tous les angles que l’équipe créative veut exploiter. Plus l’épisode avance et moins le documentaire est pertinent. Il est réduit à n’être qu’un simple gimmick oubliable qui nous mènera à un flashforward qui, dans la lignée des précédents, sous-entend des évènements et ne révèle rien de particulier.
Quoi qu’il en soit, cet épisode d’Arrow a le mérite de jouer la carte des interviews de manière à ramener quelques figures passées dont nous n’avions pas eu de nouvelles depuis longtemps comme Rory/Ragman (Joe Dinicol) ou encore Sin (Bex Taylor-Klaus). Tant qu’à délivrer une dose de nostalgie, autant que cela soit utile. Néanmoins, puisque le procédé est rapidement mis de côté, il n’y a pas beaucoup à retirer de plus.
Cela dit, cet épisode 150 sert tout de même à accomplir quelque chose de concret. On peut regretter que la storyline du chasseur de vigilantes soit déjà réglée et qu’elle fut finalement bien moins intéressante qu’elle n’aurait pu l’être, mais on revient enfin sur le problème de la Team Arrow. En gros, il est question de lui redonner forme en lui offrant une légitimité qu’elle n’a jamais eue. C’est sans surprise un peu trop forcé, mais la série était en quelque sorte dans une impasse avec tous ces personnages éparpillés et avait besoin d’aborder le problème.
On ignore encore quelle place Emiko va occuper dans tout cela, mais tout le monde sait au moins qui elle est à présent. De même, William est de retour et l’on peut se demander quel rôle il doit tenir dans la suite.
En attendant, Arrow poursuit ainsi cette saison 7 en continuant sa transformation, même si cela signifie grossièrement qu’elle revient doucement, mais surement, vers ce qu’elle était auparavant. Le twist étant que l’on enlève la police de la liste des ennemis.
Ce 150ème épisode passe donc en partie à côté du potentiel de son postulat de base, négligeant la couche nostalgique de son concept au profit de quelque chose de très standard. Le résultat est finalement un d’épisode d’Arrow relativement conventionnel et efficace, mais qui aurait pu être bien plus que cela.