Il apparait clairement que cette saison 8 d’Arrow est une véritable tournée d’adieu durant laquelle les scénaristes ont décidé de revisiter les greatest hits de la série, rejouant une saison après l’autre.
Ainsi, après un season premiere nous offrant une nouvelle version de l’Undertaking de la saison 1 avec quelques twists, voilà que nous revisitons la saison 3 avec un retour à Hong Kong, l’histoire du virus Alpha-Omega et Tatsu Yamashiro (Rila Fukushima) en guest star pour combattre China White (Kelly Hu).
Il apparait logique que cette rétrospective saute la saison 2, puisque Slade Wilson (Manu Bennett) a déjà eu le droit à plusieurs retours et à une conclusion. Revenir dessus risque de mettre en péril une fin convenable (à défaut d’être plus).
Quoi qu’il en soit, Arrow nous ramène donc dans sa version de Hong Kong et des triades alors que le virus Alpha-Omega refait surface, ayant été recréé par le scientifique qu’Oliver doit retrouver pour le Monitor. Cela nous donne une bonne dose de combats qui sont énergiques et bien chorégraphiés.
Naturellement, les affrontements ne sont là que pour faire la liaison entre les différents éléments de l’intrigue, le plus important étant clairement Tatsu qui pousse Oliver à questionner les motivations du Monitor. Bien entendu, nous avons principalement le droit à un jeu de pistes linéaires et Oliver est juste orienté dans ce sens pour poser le contexte de l’épisode suivant. Malgré cela, on nous propose une bonne exploitation du passé pour justifier les choix et arguments des personnages, ce qui évite à l’ensemble d’être trop forcé — même si cela l’est un petit peu.
Les scénaristes de cette saison 8 d’Arrow parviennent en tout cas à bien employer les développements émotionnels des personnages, prouvant que toutes ces années de doutes et ces histoires de rédemption un peu redondantes pouvaient mener à quelque chose qui sonne authentique. Laurel illustre parfaitement cela. Si l’écriture de la saison 7 n’a pas été très fine quand il fut question de la convaincre d’entrer dans le droit chemin, la voir encaisser la perte de son monde, de tout ce qu’elle avait réussi à construire, n’apparait pas poussif. Katie Cassidy maitrise le rôle et délivre ici une bonne performance.
On ne peut pas spécialement en dire autant au sujet des acteurs présents dans les flashforwards, mais ceux-ci se contentent d’aller au bar cette semaine, le temps d’une conversation. Charlie Barnett est néanmoins un bon ajout et s’impose comme étant réellement dangereux, en dépit du peu de matériel qu’on lui donne.
Nous poursuivons donc sur la route vers la Crisis on Infinite Earths, entre exploration du passé et remise en question des motivations du Monitor. Bien que l’on ne peut visiblement pas éviter les scènes dans le futur, cette saison 8 d’Arrow continue sur sa bonne lancée, embrassant sa fin prochaine d’une manière efficace, même si l’aspect « rétrospective » de l’ensemble diminue l’impact des différents rebondissements.