La première saison d’Ash vs Evil Dead ressemblait au point de départ à un simple revival destiné à satisfaire des fans en demande depuis bien longtemps. On y retrouvait un Bruce Campbell en forme et toujours à l’aise dans le rôle qui définit sa carrière.
Néanmoins, aussi efficace, sympathique et rafraichissante qu’elle pût être, cette saison 1 n’était réellement qu’une mise en bouche. Cela devient évident assez rapidement dans la saison 2 qui débute en laissant le délire Jacksonville derrière pour revenir aux origines d’Ash.
Plus que jamais, la mythologie Evil Dead prend les dessus. Progressivement, nous plongeons dans les évènements qui ont suivi le massacre du film avant de nous retourner vers des choses encore plus concrètes. Cette manière avec laquelle les scénaristes d’Ash vs Evil Dead développent leur héros et son passé a de quoi réjouir, mais c’est surtout la mise en scène des évènements qui élèvent le tout.
Pour faire simple, la série enclenche la vitesse supérieure à tous les niveaux. Nous seulement il y a plus d’hémoglobines, de monstres, de démons et de twists, mais l’humour suit et les personnages trouvent le temps d’évoluer concrètement.
Dans le registre, Kelly (Dana DeLorenzo) est vraiment celle qui sort gagnante de cette seconde saison. Si Pablo (Ray Santiago) a ses moments et Ash (Bruce Campbell) est certainement le mieux servi par l’histoire – c’est la sienne après tout –, Kelly s’affirme plus que jamais comme étant prête à prendre la relève. De façon totalement improbable, elle devient une sorte d’Ash féminine dans le sens où elle tire et ne pose pas de question après. Elle ne manque jamais de délivrer une bonne ligne de dialogues avec style et de prendre le contrôle de la situation quand cela est nécessaire.
Cela se fait en partie grâce à Ruby (Lucy Lawless) qui revient cette saison dans le rôle d’une improbable alliée. Elle déteint sur Kelly comme Ash a pu le faire, et ce, juste après que Pablo ait simplement ouvert la plaie qui ne demandait qu’à être refermée pour mieux se faire oublier.
Comme tout le monde ou presque dans Ash vs Evil Dead, Kelly a été brisée par ce qu’elle a perdu, mais est revenue plus forte que jamais. Elle est l’ultime sidekick pour Ash et le prouvera à plusieurs reprises.
Composée de trois storyarcs interconnectées, cette saison est comme ses personnages, elle ne fait pas du surplace. Quand ils ne recyclent pas de façon réjouissante des classiques comme The Thing ou Christine, les scénaristes balancent tout ce qu’ils trouvent dans la direction d’Ash et de ses amis. Il n’y a donc pas réellement une minute pour respirer.
À bien des égards, cette saison 2 d’Ash vs Evil Dead a simplement pris une sympathique et efficace petite série et l’a transformé en quelque chose d’épique. Entre l’exploration réjouissante de la mythologie, les personnages qui grandissent concrètement, les hectolitres d’hémoglobines, l’humour discutable d’Ash et les coups de tronçonneuse, la série est plus groovy que jamais et on ne peut qu’en redemander.
